Égalité femmes/hommes en entreprise : le Grand-Est peut mieux faire
Depuis le 1er mars 2019, les entreprises de plus de 1000 salariés sont obligées de publier leur index de l’égalité. Cet index permet aux entreprises de mesurer les écarts de rémunération entre les femmes et les hommes.
Comment est calculé cet index ?
L’Index, sur 100 points, se calcule à partir de 5 indicateurs :
- L’écart de rémunération femmes-hommes,
- L’écart de répartition des augmentations individuelles,
- L’écart de répartition des promotions,
- Le nombre de salariées augmentées à leur retour de congé de maternité,
- La parité parmi les 10 plus hautes rémunérations.
Si l’entreprise obtient moins de 75 points, elle devra mettre en œuvre des mesures de correction.
Les entreprises qui ne publieront pas leur Index ou ne mettront pas en œuvre de plan de correction s’exposeront à une pénalité financière pouvant aller jusqu’à 1% de la masse salariale. De même, les écarts salariaux injustifiés devront être résorbés dans un délai de 3 ans, faute de quoi elles s’exposeront à la même pénalité.
Quelle est la situation dans le Grand-Est ?
Sur 70 entreprises de plus de 1.000 salariés ayant leur siège dans la région Grand Est, seules 2 n’ont pas publié leur Index à la date du 1er août 2019. Elles sont mises en demeure par l’inspection du travail de corriger cette carence.
9 entreprises ont une note inférieure à 75 points et doivent donc corriger la situation dans un délai de 3 ans. La note la plus basse est de 50 sur 100.
Par ailleurs, 17 entreprises ont une note de 0 à l’indicateur n° 4 « nombre de salariées augmentées à leur retour de congé maternité ». La note à cet indicateur révèle que les dispositions selon lesquelles les salariées, au retour d’un congé maternité, doivent faire l’objet d’une majoration de rémunération égale aux augmentations perçues pendant la durée de ce congé par les salarié(e)s de la même catégorie professionnelle (à savoir les augmentations générales et/ou les augmentations individuelles calculées en moyenne), ne sont pas respectées.
Indépendamment de leur note globale (qui peut être supérieure à 75), ces 17 entreprises doivent donc également prendre des mesures correctives pour pallier cette situation.
410 entreprises seront concernées au 1er septembre 2019
Obligatoire pour toutes les entreprises de plus de 1.000 salariés depuis le 1er mars 2019, la publication de l’Index de l’égalité concernera les entreprises de plus de 250 salariés à partir du 1er septembre prochain et les entreprises de plus de 50 salariés au 1er mars 2020.
Selon l’INSEE, malgré une amélioration entre 1990 et 2014, les inégalités d’accès à l’emploi entre les femmes et les hommes dans le Grand Est restent parmi les plus fortes de France métropolitaine. Dans la région, les écarts de salaires sont également parmi les plus importants de métropole.