Saint-Avold : Maash produit des mycoprotéines pour décarboner l’alimentation humaine

Dans l’ancienne bioraffinerie de MetEx, à Carling, s’est installée une entreprise belge de mycoprotéines. Maash, c’est un projet à 25 millions d’euros qui s’étend sur 5 hectares, dont le but est de décarboner l’alimentation humaine grâce aux champignons.
Son N°1 - Maash produit des mycoprotéines pour décarboner l’alimentation humaine
Cette société de biotechnologie a mis au point un procédé pour fabriquer des protéines à base de champignons pour pallier la surpêche et les mauvais rendements liés à la viande comme nous le témoigne le président de Maash, Frédéric Van Gansberghe.
En général, nos protéines viennent principalement de la viande ou du poisson. Ici, elles viennent de racines de champignon, de Mycélium, qui ont des propriétés nutritives meilleures que la viande et qui ont l’avantage d’être moins chères aussi.





C’est sur le principe de fermentation que les protéines sont produites.
Dans des grandes cuves, on met de l’eau, du sucre et des spores de champignons qui vont se développer et qui vont commencer à faire des racines de champignons en très grande quantité. C’est finalement du sucre qui est converti en protéines.
À la fin du processus, l’aspect du produit, qui pourra servir de complément à la viande traditionnelle, est assez déroutant.
Quand vous regardez, ça ressemble à du blanc de poulet, c’est filamenteux.




Le président de la région Grand-Est, Franck Leroy, a pu goûter des nuggets à base de mycoprotéines de Maash.
On ne m’aurait pas dit que ce n’était pas du poulet, je ne l’aurais pas deviné. Ce sont des produits qui peuvent être assimilés à la viande, c’est-à-dire mélangés à de la viande pour produire des produits avec une empreinte carbone moindre, ou au contraire être des substituts dans des doses plus importantes.
La société peut compter sur les installations existantes pour produire des dizaines de kilos de mycoprotéines par semaine. Maash souhaite investir pour passer du réacteur de 300 litres à celui de 10 m3 pour augmenter sa production à 200 tonnes par an, avant de viser un réacteur de 200 m3. Côté emploi, une dizaine de salariés de MetEx ont été conservés, et d’ici 2035 l’objectif est de 140 emplois.