Rush à la Ruche : ''on espère que ça va continuer''
Avec le confinement, bon nombre de consommateurs ont décidé de changer leurs habitudes alimentaires. Que ce soit pour fuir les grandes surfaces ou pour consommer plus de produits locaux, ils sont nombreux à s’être tournés vers La Ruche qui dit Oui. Cette plateforme met en relation producteurs et consommateurs et permet aux clients de commander en ligne des produits de leur région.
A la ruche de Nousseviller-Saint-Nabor, les ventes ont quadruplé ces dernières semaines.
Son N°1 - Rush à la Ruche : ''on espère que ça va continuer''
Un système drive pour garantir la sécurité
À la ferme la Colline des Pies de Nousseviller-Saint-Nabor, Julie De Paoli, reponsable de la ruche supervise les opérations.
Quand vous arrivez vous vous garez en marche arrière donc coffre vers les tables. Vous ouvrez simplement votre coffre. Vous pouvez nous annoncer votre numéro donc soit en l’affichant sur votre pare-brise soit sur votre tableau de bord. Le plus gros des commandes est préparé à l’avance, le frais est sorti des glacières au dernier moment. On charge dans le coffre, le client peut vérifier sa commande et on ferme le coffre. C’est comme un système drive classique mais avec des produits fermiers.
Un moyen pour Julie de continuer à travailler en garantissant un maximum de sécurité.
Je pense que pour le bien-être de tout le monde il faut qu’on prenne des précautions.
Les ventes ont quadruplé de volume
Depuis quelques semaines, Julie a vu ses ventes exploser, « nos commandes ont quadruplé de volume », alors forcément, ici aussi, certains produits se sont retrouvés en rupture de stock. « C’est surtout des produits comme le beurre, les légumes et les oeufs évidemment. Après on fait comme on peut et on aide les producteurs parce que certains se sont retrouvés sans marché. Aujourd’hui ça revient à peu près à la normale. Les commandes se sont aussi un peu apaisées ».
Laëtitia vit à Hundling, cliente occasionnelle depuis longtemps, elle vient maintenant plus régulièrement.
Je trouve ça bien d’aider le local. Je travaille au Record à Grosbliderstroff et quand je vois que les gens qui achètent des courgettes d’Espagne par exemple ça m’horripile.
On espère que ça va durer
Si au mois de mai, Julie a constaté que les ventes rebaissaient un peu elle espère, tout comme les agriculteurs, que les clients garderont cette nouvelle habitude de consommation.
Claudine Wagner est agricultrice. Elle est à la tête de la Colline des Pies de Nousseviller-Saint-Nabor depuis 1987.
Pour moi ça a eu un très bon impact, j’ai eu beaucoup de nouveaux clients. J’aimerais bien que ces personnes restent et je pense que maintentant qu’ils ont gouté de nouveaux produits ils vont rester. On espère qu’on n’était pas là juste pour dépanner. Il y a quand même du travail derrière.
La Ruche de Nousseviller, tout comme celle de Forbach, continueront de fonctionner en système drive jusqu’à nouvel ordre.