Roland, aide-soignant de l'hôpital Lemire de Saint-Avold emporté par le COVID-19
On le sait, les soignants sont en première ligne face au coronavirus. Ces "héros" du quotidien prennent des risques tous les jours pour sauver des vies. Roland Nassoy, aide-soignant à l'hôpital Lemire de Saint-Avold en faisait partie. Le 15 mai dernier, l'habitant d'Altrippe a perdu la vie après avoir attrapé, comme beaucoup d'autres soignants de son hôpital, le COVID-19. Il avait 61 ans et était père de 3 enfants.
Un soignant mort au combat
Depuis l'annonce de son décès, de nombreux messages ont été postés par ses amis et collègues sur les réseaux sociaux. Parmi eux, celui de Dominique Klein, son ami. Dans un post publié sur Facebook, il décrit Roland comme un "soignant qui n'a pas voulu quitter le navire même après plus de 40 années". Roland Nassoy avait commencé à travailler à l'hôpital Lemire en 1977. Benoit, infirmier à Lemire, se souvient : "Je l'ai connu en médecine gastro en 1988, blagueur, toujours un mot pour rire. Il est resté fidèle à son service qui s'est transformé au fil des restructurations en SSR polyvalent. Il défendait l'hôpital et allait souvent aux manifestations".
Son service à l'hôpital s'était transformé en service COVID, Roland a terminé sa carrière en se battant contre cet "ennemi invisible", le coronavirus.
"Un musicien hors pair"
Plus qu'un soignant Roland Nassoy était aussi un musicien hors pair. Son ami Dominique Klein le décrit comme un "musicien autodidacte hors-pair qui jouait avec et pour les gens en totale improvisation". Benoît aussi l'avait déjà vu jouer : "C'était un musicien, il jouait de tous les instruments. Je l'ai vu jouer du violon au mariage de Mylène. Il jouait de la guitare, du cor de chasse...". Il ajoute : "Ma femme m'a dit qu'elle ne le connaissait pas, c'est normal on ne parle jamais des personnes qui ne posent pas de problème, on parle toujours des conflits, jamais des gens humbles. Il a organisé en décembre, des retrouvailles avec des soignants de Lemire nés la même année que lui, en toute humilité, en poussant toujours la chansonnette".
Sur Facebook, son fils a partagé une vidéo de lui en train de faire de la musique.
Dernier hommage de ses collègues
Mercredi 27 mai à 14h, ses collègues de l'hôpital se réuniront devant l'établissement pour un lâcher de ballons. Une façon de faire leurs adieux à ce soignant qui "avait toujours le sourire".