Les entrepreneurs de 2020 (épisode 1) : Angélique Walter, le rêve d’une reconversion professionnelle freiné par l’épidémie
Ouvrir son entreprise, tout plaquer pour changer de vie, c’est le rêve de beaucoup et chaque année ils sont quelques-uns à tenter leur chance. Un pari fou qui semble l’être encore plus cette année, en pleine crise sanitaire. Notre saga de la semaine est consacrée à ces entrepreneurs qui ont ouvert leur entreprise cette année. Pour ce premier épisode nous avons rencontré Angélique Walter, elle a ouvert son SPA pour bébé, Tendres Bulles, en mars 2020.
"J'ai continué à payer mes charges sans salaire"
Angélique Walter a 42 ans. Alors qu’elle ne s’épanouie plus dans son travail elle décide de changer de vie et d’ouvrir un SPA pour bébé à Sarreguemines. Un projet qu’elle a toujours eu dans un coin de sa tête.
Son N°1 - Les entrepreneurs de 2020 (épisode 1) : Angélique Walter, le rêve d’une reconversion professionnelle freiné par l’épidémie
Mon fils, qui a 16 ans, avait des difficultés à prendre bien ses biberons, il avait des petits problèmes de digestion. À l’époque, sur le secteur du Luxembourg les SPA pour bébés existaient et j’y suis allée avec mon enfant. On a fait une séance, j’ai vu qu’il était bien, le fait de la verticalité ça l’avait bien aidé. C’est resté dans le fond de ma tête et je me suis dis on ne sait jamais un jour pourquoi pas faire une reconversion professionnelle.
Angélique a donc ouvert les portes de Tendres Bulles le 3 mars 2020, malheureusement quelques jours plus tard, le 14 mars, elle doit déjà fermer.
Son N°2 - Les entrepreneurs de 2020 (épisode 1) : Angélique Walter, le rêve d’une reconversion professionnelle freiné par l’épidémie
Au niveau aide je n’ai absolument rien reçu parce que je n’avais pas de chiffre d’affaire à N-1. Donc j’ai continué à payer mes loyers, mes charges, sans salaire, sans rien.
Des confinements qui coûtent cher
Le 19 mai Angélique a pu rouvrir mais a dû tout recommencer à zéro notamment pour se faire connaître et retrouver une clientèle. Elle a également dû investir dans du matériel.
Son N°3 - Les entrepreneurs de 2020 (épisode 1) : Angélique Walter, le rêve d’une reconversion professionnelle freiné par l’épidémie
Le gel hydroalcoolique, j’ai acheté des sur-chaussures pour les personnes quand elles rentrent, je me suis équipée d’une lampe aussi à UV. C’est une lampe qui permet de décontaminer 45m² de tout ce qui est virus et bactéries, un chauffe-serviette aussi. Mes serviettes sont lavées à 60°C, mises au sèche-linge mais avant de les utiliser je les passe dans une machine spécifique aux rayons UV pour qu’il n’y ait vraiment plus de germe, plus rien.
Du matériel, encore une fois, à ses frais. Et malgré tout ça et alors que son agenda commençait à se remplir, le deuxième confinement est arrivé.
Son N°4 - Les entrepreneurs de 2020 (épisode 1) : Angélique Walter, le rêve d’une reconversion professionnelle freiné par l’épidémie
Il y a une colère parce que vous mettez de l’argent en plus. Déjà vous n’êtes pas aidé, financièrement moi je n’ai absolument rien reçu. Donc j’ai mis de l’argent dans mon entreprise pour pouvoir me mettre aux normes sanitaires en achetant du matériel supplémentaire, en achetant et faisant vraiment tout ce qui est nécessaire et malgré ça, malgré tout ce qui a été mis en place, je suis quand même obligée de fermer.
Le 30 octobre, Angélique Walter a donc une nouvelle fois fermé sa structure. Elle a annulé tous ses rendez-vous sans savoir quand elle pourra rouvrir. En attendant elle propose à la vente des bons cadeaux pour tenter de maintenir un minimum d’activité à l’approche des fêtes.