Freyming-Merlebach : une maison pour offrir une pause aux aidants
À Freyming-Merlebach, depuis un an, la maison des aidants ouvre ses portes à ceux qui ont besoin de faire une pause.
Que ce soit pour un parent, un conjoint ou un enfant, de nombreuses personnes mettent une partie de leur vie entre parenthèses pour s’occuper d’un proche.
Une maison des aidants, qu’est-ce que c’est et à quoi ça sert ? Réponse.
Son N°1 - Freyming-Merlebach : une maison pour offrir une pause aux aidants
Les éclats de rire résonnent dans tout le bâtiment. Ce jour-là, 6 aidantes se retrouvent pour partager un café et manger un morceau de gâteau. Cécile amuse la galerie, mais derrière les rires, il existe une réalité du quotidien bien moins drôle.
J’ai un garçon âgé de 32 ans qui est très malade et handicapé. Donc je suis aidante, avec le papa, mon mari, depuis la naissance de Samuel. Notre fils est atteint de leucodystrophie, c’est une méchante maladie génétique sans aucun traitement qui le handicape de plus en plus. Il n’y a aucun traitement à ce jour, c’est une maladie mortelle et il le sait. Donc, pour nous, chaque jour, est un cadeau.
Depuis 32 ans, Cécile et son mari sont aidants. Alors, de temps en temps, elle se rend à la maison des aidants pour faire une pause.
C’est une récréation. C’est surtout une récréation pour adultes qui vivent les mêmes situations.
Car la force de cet endroit, c’est ça. On se comprend, on se confie et on s’écoute.
Céline Osbild est la coordinatrice de la maison des aidants. Son travail : accompagner aux mieux ceux qui franchissent la porte.
On propose un accompagnement individualisé. Soit un accompagnement individuel : accueil, écoute, information, orientation, entretiens individuels psychologiques. On a aussi toute une partie d’accompagnements plus collectifs par le biais d’activités, comme la sophrologie, l’art-thérapie, le théâtre forum. On organise également des moments d’échanges et de rencontres entre aidants par le biais de cafés rencontres, de groupes de parole.
On organise également des formations avec des partenaires. Actuellement, par exemple, on a une formation des aidants en collaboration avec France Alzheimer.
Actuellement 80 aidants viennent régulièrement à la maison des aidants de Freyming-Merlebach.
Si Céline Osbild se réjouit de pouvoir offrir une pause aux aidants elle sait que la France doit encore faire des progrès pour aller encore plus loin.
Je pense qu’une des problématiques essentielles et des besoins essentiels chez l’aidant, c’est le répit. C’est ce à quoi, on ne peut quasiment pas se substituer nous en tant que professionnels. On va leur apporter des moments d’échange, des moments de rencontre, on va leur apporter de la formation, on va leur apporter des moments de répit, de bien être, pour eux, sur un temps assez court, deux, trois heures mais certains ont besoin de répit sur 2, 3 jours, 5 jours, 10 jours. Les endroits pour ça existent peu, il y a des listes d’attente, c’est compliqué.
Selon une enquête de France Alzheimer, 11 millions de Français sont aidants familiaux.