Restrictions à la frontière : Les Allemands aussi sont en colère
Les nouvelles mesures entre la Moselle et l’Allemagne ne font pas grincer des dents que les Français. C’est dans un lieu hautement symbolique que nous avons rencontrés plusieurs Allemands en colère.
Son N°1 - Restrictions à la frontière : Les Allemands aussi sont en colère
C’est au milieu du pont de l’amitié, entre Grosbliederstroff en France et Kleinblittersdorf en Allemagne que nous nous sommes donnés rendez-vous. D’un côté, il y a Markus, un Sarrois qui vit à St-Wendel. De l’autre, Bettina et Otwin qui vivent à Diefenbach-lès-Puttelange. Tous, partagent une profonde colère après la fermeture des frontières de 2020 et les tests imposés par l’Allemagne aux Mosellans il y a quelques semaines.
Et ça ne m'a pas seulement choqué, ça m'a mis en colère ! On recourt à des solutions du 20ème ou du 19ème siècle. Maintenant ici on habite l'un et l'autre de chaque côté de la frontière mais quand même on a la même histoire, on a la même façon de vivre
Bettina et son mari se sont installés en France il y a presque 8 ans. Aujourd’hui, elle se sent plus française qu’allemande.
Mon cœur est presque que français
Bettina ressent même une certaine rancœur vis-à-vis de son pays d’origine. Elle était déjà très déçue au printemps et aujourd’hui c’est pire.
Je suis en colère parce que c'est la deuxième fois que l'Allemagne prend ces mesures et moi je trouve que c'est encore pire qu'en 2020
Depuis l’année dernière, le couple, qui a demandé la nationalité française, boycotte même les produits allemands et s’y rend très peu. Pourtant les deux fils des Mosellans y vivent.
On n'achète rien en Allemagne. On n'achète qu'en France, pour faire comprendre aux Allemands que ça suffit ! Ils ont traité les Français comme des pestiférés comme des contagieux et pour moi c'est honteux
Markus et Bettina ont peur qu’il y ait des répercussions sur l’amitié franco-allemande. Le Sarrois tient à adresser toute son amitié à la France et aux Mosellans et il a hâte que tout ça soit derrière nous…
J'attends avec impatience d'entendre de nouveau la langue française et le patois des Mosellans dans les rues de la Bahnhofstrasse à Sarrebruck.