Gaming : Pourquoi “Ratchet & Clank : Rift Apart” va changer le monde du jeu vidéo
Article extrait du blog "Matoo le geek 👾" >
Ratchet & Clank est l’une des séries les plus anciennes de Sony, combinant une plate-forme 3D classique avec une gamme d’armes puissantes et farfelues. Il apporte aussi un peu de variété dans le portefeuille PlayStation, complétant des jeux sombres et sérieux comme The Last of Us et God of War.
Une présentation du jeu a eu lieu cette semaine lors d’un « State of Play », une espèce de mini-conférence pendant laquelle PlayStation annonce ses nouveautés. Nous avions déjà vu des images du jeu et sa mécanique liée au SSD (le disque dur ultra-rapide) de la PS5. Mais là, on passe un nouveau cap avec une longue phase de gameplay pendant laquelle on a pu découvrir Rivet, le nouveau personnage féminin de la série.
Des graphismes vraiment “next gen”
On le voit dans la vidéo publiée cette semaine, c’est beau. C’est très très beau. Je me souviens, il y quelques années devant un film Pixar, je me disais « Vivement que nous ayons ce genre de qualité graphique dans un jeu en temps réel ». Eh bien le moment est venu. On croirait faire face à un dessin animé moderne.
Notamment lorsqu’on arrive dans Neferious City et qu’on tombe nez à nez avec une ville ultra dynamique, des centaines de vaisseaux survolent des bâtiments aux milliers de détails. L’expérience se reproduit lorsqu’on entre dans une forêt dense, occupée par des dizaines d’éléments dynamiques, et baignée dans une lumière éclatante. Les décors, en plus d’être magnifiques, semblent vivants.
Les textures, les matériaux, le nombre d’éléments affichés à l’écran, les reflets et effets de lumière… Il s’agit là d’un véritable pas en avant dans la création et l’esthétique d’un jeu vidéo. Jusque là, la quasi totalité des jeux sortis sur PS5 sont des jeux PS4 “upgradés” – comprenez simplement améliorés pour tirer partie des capacités de la nouvelle console de Sony. Or, ce Ratchet & Clank est un jeu développé spécialement pour la PS5. Il ne sortira pas sur la génération précédente de PlayStation. Ce critère est important, puisque les jeux sortis ces derniers mois étaient comme tirés par le bas pour rester compatibles avec la génération PS4 / Xbox One. Ce virage graphique opéré sur ce Ratchet montre bien qu’on est entré de plain-pied dans la « next gen ».
Optimisé pour la nouvelle manette
Là aussi, les nouvelles capacités de la manette ne peuvent être optimales que sur un jeu développé autour d’elles. Et c’est à priori le cas pour “Ratchet & Clank : Rift Apart”. Mike Daly, directeur du jeu, le confirme dans une interview accordée à GameRadars :
Nous avons pu ressentir ces “textures” dans le creux de nos mains grâce au jeu Astro’s Playroom (fourni gratuitement avec la console), ou plus récemment avec Returnal – dont vous trouverez mes impressions ici. Il est très compliqué d’expliquer ce que l’on ressent en jouant avec cette DualSense sans l’avoir essayé ne serait-ce qu’une seule fois. Les vibrations sont beaucoup plus précises, ce ne sont plus de simples vrombissements. Tantôt on sent toquer, tantôt on sent la pluie, et parfois on sent même un mouvement se déplaçant de la gauche vers la droite.
Mais outre ces vibrations, la manette propose également une gestion des touches L2 et R2 repensée. Mike Daly continue : « Les gâchettes adaptatives nous donnent non seulement un autre canal pour que les armes donnent des sensations uniques, mais, dans certains cas, ils permettent des fonctionnalités supplémentaires. En appuyant partiellement sur la gâchette, elle nous donne un moyen d’ajouter de la nuance dans l’utilisation des armes qui n’étaient tout simplement pas possibles auparavant, car la gâchette elle-même ne pouvait pas donner de rétroaction. » Comprenez, à l’image de Returnal sorti hier, qu’un léger appui sur L2 permet de viser, et un appui plus fort lance le tir secondaire.
Des chargements “presque” immédiats
Nous avons tous joué à un jeu où on est forcé de traverser des fissures dans un mur ou suivre un long couloir assez pauvre en interaction. Cette technique de dissimulation de chargement se trouve dans des dizaines de titres, mais Uncharted 4: A Thief’s End et God of War en sont des exemples particulièrement flagrants. Bien que le SSD ultrarapide de la PlayStation 5 rendra les écrans de chargement inexistants, il vaut également la peine d’examiner comment il modifiera la conception du jeu, ce qui est le cas pour ce nouveau Ratchet.
Le plus bluffant de la vidéo dévoilée par Sony cette semaine est probablement l’utilisation parfaite du SSD de la console. Grâce à l’absence quasi-totale de chargements, il est possible de passer d’un monde à l’autre en une fraction de seconde. Mais quand je dis « passer d’un monde à l’autre », je veux dire qu’on passe littéralement d’un monde urbain à une jungle luxuriante en une fraction de seconde en passant au travers d’un portail. Il faut bien se dire que jusqu’à maintenant, les passages entre deux univers différents étaient complètement impossible, en tout cas à la volée comme c’est le cas dans ce Ratchet. Le game design de ce jeu a bien évidemment été grandement inspiré par les possibilités que proposent ce SSD.
Insomniac, studio de création du jeu, a même précisé que les chargements pourront être encore plus rapides que ce qu’on nous a montré dans la phase de gameplay diffusée par Sony cette semaine.