Origine et évolutions, le Père Grégoire Corneloup nous parle de la Toussaint


par Camille Bazin
lundi 1 novembre 2021 à 09:51

Origine et évolutions, le Père Grégoire Corneloup nous parle de la Toussaint
Photo : Facebook Père Grégoire Corneloup

Aujourd’hui, c’est la Toussaint. L’occasion d’en apprendre un peu plus sur cette fête. Le Père Grégoire Corneloup, Archiprêtre à Morhange était notre invité ce matin.

Son N°1 - Origine et évolutions, le Père Grégoire Corneloup nous parle de la Toussaint

1) Quelle est l’origine de cette fête religieuse ?

Cette fête religieuse vient du fait que dans les premiers siècles après Jésus-Christ, il y a des gens qui ont donné leur vie pour le message de l’évangile, pour le message de Jésus et ils ont vraiment été des modèles pour les autres chrétiens en se disant, ces gens-là, ils sont allés jusqu’au bout et du coup, on peut dire qu’ils ont été vénérés. Quand je dis qu’ils sont allés jusqu’au bout, ils ont donné leur vie, ils ont versé leur sang et c’est un magnifique témoignage de vérité de ce qu’ils proclamaient. Donc il y a eu des vénérations, les gens allaient sur les endroits où ils ont été martyrisés et puis petit à petit, on a considéré que ces gens-là étaient saints.

2) Est-ce que dans le monde actuel, la Toussaint a toujours autant d’importance ?

Oui, en tout cas pour ceux qui croient au Christ. C’est une fête qui est passée dans les mœurs. Je vous ai parlé des martyrs, mais à la suite de ça il y a eu tous ceux qu’on pouvait considérer comme sages, qui avaient une parole très puissante. Des témoins de l’évangile qui ont vécu et mis en pratique l’évangile donc pour nous les saints et les saintes sont comme des modèles parce qu’ils ont mis l’évangile en pratique. Ça peut être des gens comme Mère Teresa par exemple qui se sont occupés des pauvres, pour nous, ce sont vraiment des modèles.

3) Est-ce que vous craigniez que cette fête religieuse puisse « disparaître » puisqu’on sent que les jeunes s’investissent moins ?

Oui, c’est une grosse interrogation que j’ai aujourd’hui. Hier soir, on a fêté Halloween aussi. La Toussaint, c’est la fête de la lumière, de gens qui ont été lumineux pour les gens autour d’eux parce qu’ils ont fait beaucoup de bien. Halloween, c’est une fête commerciale, petit à petit, on voit quand même qu’on se maquille, il y a beaucoup d’aspects très noirs, très glauques. Ce qui m’interroge, c’est ce qu’on veut. Est-ce qu’on veut la vie et la lumière ou est-ce qu’on veut la mort et le morbide ?

4) Est-ce que les messes sont particulières en ce long week-end de Toussaint ? Est-ce qu’il y a plus de monde ?

La Toussaint, c’est un jour férié et il se trouve que demain on va aussi commémorer les fidèles défunts donc tous nos morts, les morts de notre famille. Les saints qui sont dans la gloire de Dieu on pourrait dire au paradis d’une part et puis nos défunts qu’on va commémorer. Et donc souvent, c’est le jour férié qu’on va mettre les fleurs sur les tombes et du coup, il y a un peu les deux qui se mélangent ce qui fait que oui il y a plus de monde à la messe le dimanche de Toussaint.

5) Ce week-end peut mettre un coup de blues, on célèbre notamment nos morts… De votre côté, comment le rendre plus positif, quel message vous essayez de transmettre à vos paroissiens ?

Le Christ a connu la mort comme nous, on a connu la mort, mais il a été relevé. La résurrection ça veut dire se relever, c’est justement entrer dans la lumière. L’espérance des chrétiens, c’est qu’à travers ce passage qui est certes douloureux de la séparation, on est appelé ensemble un jour à se retrouver dans une éternité de joie de lumière. 


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