Parvine Lacombe fait le point sur la situation sanitaire en Moselle
Alors qu'est évoquée une 5ème vague de l'épidémie de Covid-19 en France, ce mercredi Jean-François Delfraissy, président du conseil scientifique a annoncé qu'il n'était pas exclu que l'on aboutisse à la construction d'un vaccin régulier. Nous faisons le point sur la situation chez nous en Moselle.
Son N°1 - Parvine Lacombe fait le point sur la situation sanitaire en Moselle
Parvine Lacombe, directrice du cabinet du préfet de la Moselle
La situation sanitaire se dégrade en Moselle. Le taux d'incidence atteint 100 nouveaux cas pour 100 000 habitants. Comment l'expliquer ?
Ce taux d'incidence monte en effet de manière assez rapide puisque depuis 1 mois nous sommes passés de 40 à 100 ce mardi, nous sommes déjà passés à 102 aujourd'hui. Il y a plusieurs raisons à cela. D'une part un relâchement, peut-être, sur les gestes barrières. Mais nous entrons également dans une période hivernale, donc nous sommes beaucoup plus en intérieur, nous aérons beaucoup moins donc le virus circule plus dans ces lieux intérieurs. La troisième raison est aussi un effet mécanique du fait que l'on teste moins en raison du caractère payant des tests depuis la mi-octobre. Toutefois ce que l'on constate c'est que le taux de positivité augmente également. Il est à 3,6 aujourd'hui et qu'à l'hôpital nous n'avons plus de baisse. Aujourd'hui en Moselle nous avons 96 personnes hospitalisées en raison du Covid-19 et 20 personnes en réanimation. Ce sont des chiffres qui ne baissent pas, voire qui ré-augmentent légèrement.
Pourtant le taux de vaccination est plutôt bon, 84 % des plus de 12 ont un schéma vaccinal complet...
Alors pour rappel, la vaccination est là pour se prémunir des formes graves du virus, et il faut également faire son rappel. Les personnes vaccinées au début d'année ont besoin de faire un rappel. Il n'y a donc pas de lien direct à faire entre le taux d'incidence et la vaccination puisque des personnes peuvent être positives sans avoir de symptômes ou développer des formes graves. Enfin, nous constatons aussi qu'en hôpital, 90% des patients qui sont en soins critiques ne sont pas vaccinés.
Concernant la vaccination, pouvez-vous rappeler qui est éligible aujourd'hui à cette 3e dose ?
La dose de rappel est ouverte à toutes les personnes de plus de 65 ans, ceux ayant un risque élevé de développer une forme grave de la maladie, les personnes présentant des comorbidités et ainsi que les personnes ayant reçu un vaccin Janssen, c'est-à-dire avec une seule dose. A partir de début décembre les personnes de 50 à 65 ans seront aussi éligibles au rappel.
A propos des gestes barrières, pouvez-vous également rappeler quelles sont les règles en Moselle concernant le port du masque ?
Le masque est obligatoire dans tous les établissements recevant du public, intérieur comme extérieur y compris lorsque le pass sanitaire est contrôlé. Le masque est également obligatoire sur la voie publique lors de rassemblements, comme dans une file d'attente, lors d'un marché, ou lors de rassemblements de types manifestations. Il est également redevenu obligatoire à l'école élémentaire, comme partout en France. Il est toujours obligatoire dans les bureaux et commerces donc le port du masque reste généralisé.
Les marchés de Noël vont prochainement démarrer. Quelles seront les règles à suivre sur tous les marchés ?
Sur le marché de Metz qui est organisé sur différentes places, le pass sanitaire sera contrôlé systématiquement et le masque sera obligatoire. Sur les autres marchés de Moselle, ce sera en fonction de leur configuration. Soit il y aura un contrôle du pass sanitaire ainsi que le port de masque obligatoire, soit quand la configuration du marché ne permet pas le contrôle du pass, le masque sera obligatoire et il y aura des zones de restauration avec contrôle du pass, un peu comme lorsque l'on se trouve au restaurant.
Est-ce qu'aujourd'hui, il est envisageable que des non-vaccinés n'ai pas accès à certains lieux comme dans d'autres pays ?
A ce sujet-là, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal s'est exprimé. Ce n'est pas envisagé en France.