Centrale Emile Huchet : des portes-ouvertes avant l'arrêt de la production (et le début de nouveaux projets)
Samedi, des portes ouvertes sont organisées à la centrale Emile Huchet de Saint-Avold quelques jours avant l’arrêt complet du site.
Son N°1 - Centrale Emile Huchet : des portes-ouvertes avant l'arrêt de la production (et le début de nouveaux projets)
Camille Jaffrelot – porte-parole de GazelEnergie
Pourquoi organiser ces portes-ouvertes ? Quel sera le programme ? Est-ce que tout le monde peut y participer ?
On organise ça parce que je crois que nos salariés sont très attachés et très fiers de leur outil de travail. On pense qu'ils ont raison et à côté de ça on sait qu'il y a un attachement assez fort de la population autour du site pour l'outil industriel donc on a décidé d'ouvrir nos portes. Pour montrer notre outil, montrer le travail des salariés et surtout les remercier de cette dernière saison de production qui a été particulièrement intense. Différents bus seront organisés à différentes heures de la journée et vont parcourir le site. Il y aura un déjeuner pour les salariés et leur famille. C'est ouvert aux personnes environnantes, on a déjà un peu plus de 400 participants de l'extérieur et 750 au total.
La centrale Emile Huchet doit donc fermer ses portes la semaine prochaine, le 31 mars. Est-ce qu’effectivement il n’y aura plus du tout d’activité à cette date ?
Le but ce n’est pas de fermer le site c’est de fermer une activité sur décision d’Etat. Ce qu’on veut c’est redéployer l’activité mais sur des énergies vertes avec de l’hydrogène, avec de la chaleur renouvelable. Donc pendant un temps c’est vrai qu’il n’y aura plus d’activité sur ce site mais on veut que cette période dure le moins longtemps possible puisqu’on sait que pour réindustrialiser il faut aller très vite. Pour aller très vite, on va maintenir des salariés en poste qui vont s’occuper de toutes les machines auxiliaires de la centrale qui vont pouvoir être réutilisées demain dans les nouveaux projets. Par exemple, vous avez des produits qui vont compresser l’air, vous avez des stations de traitement d’eau etc. Ces machines-là, on va les réutiliser demain dans nos nouveaux projets parce qu’elles seront utiles dans l’hydrogène ou pour accueillir d’autres industriels. Typiquement, on va accueillir un chimiste vert qui va créer 50 emplois à horizon 2024, et eux vont pouvoir utiliser ces machines-là.
Ces derniers temps la centrale a dû tourner plus pour éviter la pénurie c’est ça ?
Exactement, la centrale a dû répondre à un problème de sécurité d’approvisionnement du pays, ça a permis d’éviter qu’il y ait des black-out dans la région Grand Est cet hiver. On a sur répondre à une demande exceptionnelle du gouvernement à la fin du mois de décembre et nos salariés ont réussi à produire beaucoup plus, produire en sécurité, pour s’assurer que tout le monde ait bien du courant cet hiver. Donc ça on en est très fier. C’est aussi pour ça qu’on fait des portes-ouvertes, parce qu’ils ont su répondre à ce besoin exceptionnel de notre pays dans un contexte extrêmement particulier parce qu’on a demandé à des gens de produire plus alors qu’à la fin du mois ils doivent s’arrêter, c’est un peu particulier.
Samedi, Jean-Michel Mazalerat le président de GazelEnergie reviendra notamment sur les futurs projets du site. Quels sont ces projets ? Est-ce que le site Emile Huchet va devenir un acteur important d’industrialisation verte ?
Nous ce qu’on veut c’est développer dans un premier temps de la production de chaleur verte. Cette chaleur va permettre d’alimenter les industriels de la plateforme chimique de Carling, qui aujourd’hui consomme de la chaleur qui n’est pas renouvelable et on va remplacer cette chaleur fossile par de la chaleur verte. Et puis dans le contexte actuel ça va aussi permettre de renforcer l’indépendance énergétique de notre industrie locale. La deuxième chose qu’on veut faire et qui répond aussi à un sujet de sécurité d’approvisionnement, c’est de produire de l’hydrogène vert qui va se substituer à de l’hydrogène gros et à du gaz qui peut venir de certains pays dont on aimerait être moins dépendant. Concrètement on a en projet de produire 400 Mégawatts d’hydrogène vert dans le territoire. Ce serait un très gros site de production qui a la particularité d’être transfrontalier puisque de l’autre côté nos voisins de la Sarre ont certains besoins en hydrogène. Donc on travaille, dans le cadre d’un projet franco-allemand, avec la ministre Agnès Pannier-Runacher qui était venue sur notre site au mois de décembre pour concrétiser un grand projet d’envergure et faire de la région Grand Est un pôle de production massive d’hydrogène.
Les portes ouvertes commencent à 8h30 samedi. Inscription ici.