Covid-19 en Alsace Bossue : ''Il faut continuer à se protéger''
L’Ukraine et la présidentielle prennent beaucoup de place en ce moment, et pourtant le Covid est toujours là. Notamment en Alsace Bossue.
Son N°1 - Covid-19 en Alsace Bossue : ''Il faut continuer à se protéger''
Docteur Jacques Hinschberger, médecin à Drulingen et directeur médical du centre de vaccination lorsqu’il était ouvert
Comment est la situation en Alsace Bossue actuellement et au mois de mars dernier ?
Au mois de mars, le 15 mars, il y a eu levée des gestes barrière avec le port du masque non obligatoire sauf dans les transports et les établissements de santé. Devait arriver ce qui est arrivé ! On a pas mal de Covid. On est dans un bassin de population de 30 000 habitants à peu près, on a une bonne couverture vaccinale, à un moment donné, on devait être une des régions les mieux vaccinées d’Alsace avec environ 85% des plus de 20 ans qui étaient vaccinés. Tout était ok et la levée de ces gestes barrières a fait qu’on a eu pas mal de cas.
Du jamais vu ?
Je crois que ce n’est pas comme ça qu’il faut prendre le problème. Je vous donne des chiffres : ce sont les chiffres d’un labo qui est à Diemeringen. En janvier, ils ont fait plus de 4000 tests dont 1262 positifs. Donc un taux de positivité de 31.8%, c’est un peu LE labo d’Alsace Bossue sur le centre de Diemeringen-Drulingen. En mars, ils ne sont plus qu’à 1722 tests mais avec 853 positifs. L’épidémie est bien présente avec un taux de positivité de 49%. Ce qui veut dire qu’il y a moins de tests, les gens ne vont plus se faire tester pour avoir un test négatif, ils vont se faire tester parce qu’ils ont une rhinite, une bronchite ou une pharyngite.
Quel est l’état de ces patients ? Est-ce que ce sont des cas graves ?
Ils sont modérément affectés je dirais. Ils sont du ressort de la médecine générale. Il y en a qui ne viennent pas parce qu’ils sont vaccinés, ils n’ont aucun signe ou très peu de signes et la CPAM leur a dit de rester à la maison et ils repartent après au travail sans nous avoir vu. Ensuite, il y a ceux qui ont des signes et ceux-là viennent nous voir, ça se traite comme une grippe avec quelques surinfections. Mais il y a quand même quelques personnes qui sont affectées qui ont du mal à respirer.
Un message à faire passer ?
Il faut continuer à se protéger par le port du masque. Se laver les mains. Ce qui s’est passé aussi qui a été un élément déterminant c’est la levée des gestes barrières qui a permis des thés dansants, des Saint-Patrick et ça a aidé à la propagation de l’épidémie. Dès qu’il y a une fête paroissiale un week-end ou un thé dansant quelque part, dans les 3-4 jours qui suivent, ils sont chez nous.