Farébersviller : une tonte écologique grâce aux moutons d’Ouessant
Après le technopôle de Forbach, c’est sur le site de la station d’épuration de Farébersviller que la société Veolia a décidé de passer à l’éco-pâturage. Quatre moutons d’Ouessant sont arrivés il y a quelques jours.
Son N°1 - Farébersviller : une tonte écologique grâce aux moutons d’Ouessant
17 000 m² de terrain à entretenir
Autour des grandes cuves de traitement de l’eau, les 4 moutons prennent leurs marques et découvrent leur nouveau territoire de 17 000 m². Leur mission : manger l’herbe et entretenir les espaces verts à la place de l’homme. C’est la société écomouton qui est propriétaire des animaux, Laurent Rosel en est le directeur national.
Notre perception de l’éco-pâturage, c’est le fait que l’animal est un herbivore pur. Cet animal ne va pas à l’abattoir et il va entretenir les terrains. C’est une race, de par le fait qu’il n’y a pas de transformation, qui était un peu désuète voire en voie d’extinction. Déjà, le fait que dans l’éco-pâturage, on a repris ces moutons-là on est un peu en train de sauver la race. Cette race-là, elle est juste herbivore, en fait elle travaille en 3x8 : 8 h elle mange, 8h elle rumine, 8h elle dort. C’est un animal qui est grégaire. Ils vivent entre eux, ils sont toujours en groupe et ne peuvent pas vivre seuls. C’est un animal qui aime l’être humain, qui n’est pas du tout agressif et, comme il est petit, il ne dégrade pas les terrains.
Les moutons se déplacent toujours en groupe
Pour veiller au bien-être des animaux, Roger et Caroline, propriétaires d’une pension pour chevaux à Cadenbronn, ont accepté de devenir berger. Ils rendront visite aux moutons régulièrement pour voir que tout se passe bien et rendre des comptes à écomouton.
On a une application. À chaque fois qu’ils viendront sur site, ils feront un rapport qui est envoyé à moi et à Veolia.
L’éco-pâturage, une pratique qui se développe
L’entreprise écomouton a 5 500 moutons en France, est présente sur 450 sites dans 50 départements.
C’est la deuxième fois en 6 mois que l’entreprise Veolia fait appel à écomouton sur le secteur. Julien Bossi, directeur du territoire Moselle-Est pour Veolia nous explique pourquoi.
On a fait le test sur un des sites appartenant à la communauté d’agglomération de Forbach, sur le technopôle à Forbach et ça marche bien. L’intérêt ici, c’est qu’on a un espace vert qui est relativement grand, très étendu avec des zones qui sont difficiles d’accès pour du personnel qui voudrait exploiter le site et entretenir l’espace vert de façon un peu plus traditionnel, mécanique ou à la main. La possibilité de mettre en place de l’éco-pâturage, on va s’affranchir de ce risque pour le personnel, on va avoir un entretien des espaces verts qui va être vertueux qui va respecter la biodiversité et les cycles naturels des saisons au cours de l’année et du coup, on évite tout ce qui est utilisation de produits phytosanitaires ou autre. On n’a pas l’utilisation de carburant pour les engins motoculteurs ou autre donc c’est quand même une possibilité qui reste intéressante pour la préservation du site.
Seul bémol, le coût, un peu plus élevé qu’en utilisant des machines, mais nous n’en saurons pas plus. Dernier détail à régler, trouver un prénom aux moutons. Ce sont les techniciens du site qui devront se charger de cette mission.