Législatives : des candidats PS en Moselle pour une alternative à gauche
Les élections législatives auront lieu les 12 et 19 juin prochains. En Moselle le Parti socialiste a décidé d’investir des candidats malgré l’accord national entre les partis de gauche.
Son N°1 - Législatives : des candidats PS en Moselle pour une alternative à gauche
Michaël Weber – premier secrétaire de la fédération de Moselle du parti socialiste
Combien de candidats seront présents finalement en Moselle pour le Parti socialiste ?
Nous, on a toujours été favorable à l’union, mais on considérait que c’était une approche qui devait se faire par territoire et par circonscription pour que les meilleurs candidats puissent être investis et qu’on évite les parachutages donc comme nous n’étions pas d’accord avec l’ensemble des désignations qui ont été faites à l’échelle du département de la Moselle nous présentons, nous soutenons 4 candidats hors accord sur les 9 circonscriptions de Moselle.
Pourquoi avoir choisi certaines circonscriptions et pas d’autres ? On voit qu’il y a un candidat PS à Forbach par exemple et pas à Sarreguemines ni à Saint-Avold.
D’abord, on a pris en compte la menace de l’extrême droite. Vous aurez remarqué que sur Saint-Avold, sur Sarreguemines, sur la 8ème circonscription de Moselle Nord la menace du Rassemblement National était très forte à l’élection présidentielle et que nous avons considéré qu’une division supplémentaire à gauche n’était peut-être pas utile. Parallèlement, l’analyse que l’on fait c’est qu’il y a certains territoires où le PS a toujours été très présent, où il y a encore un terreau, il y a des militants, il y a des élus locaux et ce sont aussi des territoires qui sont en conquête je pense notamment à Metz et à Forbach, c’est la raison pour laquelle nous considérons, nous pensons que le rassemblement à gauche doit se faire, peut se faire autour du Parti Socialiste comme on l’a toujours fait par le passé et à mon avis ce qui est aussi garant de victoire pas simplement pour cette élection législative mais aussi pour les élections à venir notamment les élections municipales.
La gauche fait rarement de gros scores en Moselle, notamment en Moselle-Est, est-ce que ce n’est pas enlever toutes ses chances à la gauche ?
Ça, c’est un débat qu’on peut toujours avoir et qui vaut pour tous les candidats sauf qu’il n’y a pas une seule gauche, il y a des gauches qui sont certes conciliables, mais qui ont de fortes différences. C’est vrai que la circonscription de Sarreguemines ou de Sarrebourg sont bien ancrées à droite ou au centre-droit, mais je rappelle que Forbach a eu un député socialiste jusqu’en 2017 et que le maire de Forbach a été longtemps un maire socialiste dans l’histoire. On voit bien qu’il y a des disparités et ce n’est pas pour autant que des divisions pénalisent la gauche. Je crois qu’il faut un choix, qu’il y a une différence entre une gauche réformiste que nous incarnons, une gauche de gouvernement qui a toujours porté les victoires de la gauche, face à une gauche peut-être plus radicale à laquelle nous n’adhérons pas et je crois que de ce point de vue là il y a une différence importante en tout cas d’analyse qui est la mienne. On est quand même sur un territoire frontalier, ce que dit le président des Insoumis, Jean-Luc Mélenchon, notamment sur la question européenne doit faire écho singulièrement dans notre secteur et je ne peux pas personnellement y adhérer parce que je pense que le fait transfrontalier, le fait européen est plutôt une chance pour la Moselle plutôt qu’un frein au développement de la Moselle.
Quel est le projet des candidats socialistes en Moselle ?
Les projets du Parti socialiste, ça a toujours été les mêmes. Évidemment, c’est d’accompagner la transition écologique parce qu’il y a une forte attente de ce point de vue là. C’est d’accompagner nos populations pour que justement, face à ces changements climatiques, elles se sentent assurées qu’on leur donne des outils pour que ça puisse être une réalité pour elles. Ce sont évidemment aussi des enjeux plutôt sociaux autour de la revalorisation du SMIC, du pouvoir d’achat, parce que la question du pouvoir d’achat est la première question et la première source d’inquiétude pour nos concitoyens avec des systèmes de protection et d’accompagnement sur l’évolution du pouvoir d’achat. C’est bien sûr la question de la santé notamment la présence de la santé pour tous et partout. De nos jours, chacun a conscience que les déserts médicaux sont devenus une menace quotidienne pour nos populations. C’est aussi un accompagnement pour le développement des territoires ruraux. La Moselle a des visages très différents entre les secteurs plus urbanisés, mais aussi des territoires ruraux voisins qui ont besoin que des services leur soient proposés et soient mis à leur disposition. C’est tout ça et c’est ce qui fait que la gauche a toujours porté le progrès, a toujours eu des propositions qui faisaient, qui accompagnaient et qui permettaient ce développement du progrès économique et social et c’est évidemment ce qu’on continue à souhaiter à l’occasion de cette élection législative.