Les conseils de Margot Gauer pour réussir l'épreuve redoutée du ''Grand oral''
Après la philo, la semaine dernière, les élèves de terminale passent à partir de ce lundi une épreuve très importante : le grand oral. Ça dure 40 minutes avec 20 minutes de préparation, 5 minutes d’exposé, 10 d’entretien et 5min de discussion. Le sujet aura été préparé par l’élève avec ses professeurs en fonction de sa spécialité.
Margot Gauer – professeur de théâtre au conservatoire de Sarreguemines et coach en communication
Son N°1 - Les conseils de Margot Gauer pour réussir l'épreuve redoutée du ''Grand oral''
Margot Gauer s'est rendue dans plusieurs établissements pour coacher les élèves avant leur oral notamment à Sarrebourg et Sarreguemines.
Avec tous les jeunes que vous avez vus, est-ce que vous pensez qu’ils sont prêts pour cette épreuve ?
La plupart du temps, ils sont prêts. Je pense qu’ils ont travaillé sur cette dernière ligne droite. Le plus important c’est qu’ils prennent plaisir à parler parce que c’est ça le grand oral.
Vous avez donc coaché des jeunes dans des lycées cette année et déjà l’an passé. Quels sont les principaux conseils que vous leur donnez ?
Tout d’abord, pendant les premières 20 minutes il faut arriver à calmer un peu le stress, parce que le stress fait oublier le texte, le stress peut être à l’origine d’utilisation exagérée de mots de secours (ex : donc, du coup, genre…).
A partir du moment où on pose le stress sur le papier (parce qu’ils auront la possibilité de prendre des notes), ça sera beaucoup plus facile pour la suite.
Vous êtes professeur de théâtre, vous avez l’habitude notamment d’aider vos acteurs à gérer leur stress. Vous avez des conseils pour ça ?
Quelques respirations tout à fait conscientes, que personne ne voit, en étant assis, n regardant la feuille de papier. On inspire profondément par le nez, on garde en apnée pendant 5 secondes la respiration, et on souffle par la bouche entrouverte comme si on cherchait à éteindre une bougie. Il suffit de le faire 5 fois pour déjà calmer les palpitations du cœur et reprendre ses esprits.
Est-ce qu’il y a des choses à respecter en termes de posture, de respiration ou de regard face aux examinateurs ?
Absolument, tout d’abord la posture, il faut penser à se tenir droit, à ne pas croiser les jambes ou les bras. Une bonne posture permettra de restituer plus facilement tout ce que nous avons appris.
Il faut regarder le jury, ne pas fuir le regard, ça permet de maitriser le langage, il devient plus fluide mais aussi de remémoriser ce qui a été appris à la maison.
Est-ce que vous conseillez d’apprendre son texte par cœur ?
Et bien non. Les acteurs, les comédiens apprennent les textes par cœur mais ils ont derrière les souffleurs. Et il suffit parfois d’oublier un mot pour avoir un blanc ! Du coup on butte et on ne sait plus comment continuer, dans un laps de temps aussi court ça peut être vraiment préjudiciable.
On doit bien structurer la pensée, on apprend le chemin de ce que nous voulons expliquer, la réponse que nous voulons donner à la problématique. Et évidement il faut connaitre le sujet, mais ils sont tellement bien préparés par leurs professeurs, qu’ils le connaissent tous.