Rentrée 2022-2023 : ''On n'a pas eu à recourir de façon massive à des contractuels"
Aujourd’hui, c’est la rentrée pour 935 000 écoliers, collégiens, lycéens dans la région Grand-Est et 386 000 dans l’académie Nancy-Metz. L'occasion de faire le point sur les enjeux de cette nouvelle année avec Richard Laganier, recteur de la région académique Grand-Est et recteur de l’académie de Nancy-Metz.
Son N°1 - Rentrée 2022-2023 : ''On n'a pas eu à recourir de façon massive à des contractuels"
Une rentrée qui n’est pas marquée cette année par les mesures sanitaires, le distanciel... Peut-on dire que c’est une rentrée plus sereine sur ce plan-là ?
Oui, tout à fait, on est sur un mode de fonctionnement qui revient à la normale même s’il faut bien entendu être vigilant sur les questions sanitaires. Le sujet, qui a d’ailleurs été très largement médiatisé concernant cette rentrée, concerne les questions liées aux ressources humaines. Il se trouve que sur ce point-là notre rentrée est très semblable voire légèrement meilleure que l’année dernière. À la différence peut-être d’autres académies, on n’a pas eu à recourir de façon massive à des contractuels. Dans le premier degré, on a très peu de contractuels : 0,7% de l’effectif total qui est de plus de 12 000 professeurs. Dans le second degré, on a eu à recruter un peu plus de 22 contractuels complémentaires aux 1258 qui existaient déjà dans notre système éducatif. Des contractuels que nous accompagnons évidemment avant la rentrée et que nous suivrons en termes d’accompagnement et de formation au-delà de la rentrée de manière à ce que les choses se passent au mieux dans les classes qu’ils auront à prendre en main.
La scolarisation pour tous est un enjeu majeur depuis plusieurs années au niveau national. Qu’est-ce qui est mis en place pour rendre l’école accessible à tous dans votre académie ?
Effectivement, il y a eu un gros effort déjà de fait depuis plusieurs années en matière d’accompagnement des élèves en situation de handicap. Il faut rappeler qu’à l’échelle nationale, on a mis en place un nouveau service public avec plus de 120 000 personnels dédiés à l’accompagnement des élèves en situation de handicap. À l’échelle de l’académie de Nancy-Metz, il y a une déclinaison de ces emplois qui ont augmenté cette année puisque nous avons 50 emplois supplémentaires dédiés à l’accompagnement des élèves en situation de handicap et au-delà de ça, nous avons aussi créé un certain nombre d’unités d’accueil spécialisé, je pense par exemple au dispositif d’Unité Localisé d’Inclusion Scolaire (ULIS) en collège ou en lycée. Nous avons créé 15 unités supplémentaires et également des unités d’enseignement en école élémentaire ou en maternelle destinés aux élèves présentant un certain nombre de troubles autistiques il y a 3 nouvelles créations qui viennent en complément de ce qui existait auparavant : une à Metz, une à Verdun et une à Lunéville avec un objectif qui est de pouvoir correctement mailler le territoire académique pour pouvoir accueillir des élèves qui présentent un certain nombre de difficultés.
C'est votre première rentrée en tant que recteur sur notre territoire, quels sont les enjeux et les objectifs de cette année scolaire ?
Pour cette année et au-delà de cette année. Dans le 1er degré, c’est la mère des batailles, il faut poursuivre nos efforts pour s’assurer que tous les élèves qui sortent du 1er degré ont acquis les fondamentaux je pense en particulier au français et aux mathématiques. Cette année, nous allons faire un effort supplémentaire au-delà des moyens qui ont été octroyés et en dépit de la baisse des effectifs nous allons faire un effort supplémentaire en maternelle. Ce sont les premiers pas de l’élève, les premières découvertes, de savoir et d’acquisition de savoir, les premiers pas vers d’avantage d’autonomie. Et donc, nous devons, dès la maternelle, faire un effort pour accompagner les élèves vers la réussite. Le deuxième gros chantier qu’on va engager porte de façon un peu globale autour de la sensibilisation des élèves dans la découverte de métiers, divers éléments professionnels jusqu’aux enjeux de l’orientation. En collège en particulier, le constat que l’on fait, c’est qu’en sortie de troisième, en moyenne, les élèves connaissent une dizaine de métiers. Et parfois beaucoup moins. Notre objectif, c’est que nos élèves puissent appréhender 40 à 50 métiers. Donner ces informations-là aux élèves et aux familles, c’est ensuite s’inscrire dans une démarche d’orientation choisie. Or, aujourd’hui le constat que l’on fait, et tout particulièrement sur la voie professionnelle qui est une voie d’excellence, malheureusement ça reste trop souvent une voie subie avec des problématiques de type décrochage scolaire.