Thicourt : Stéphane Beck se bat pour sauver une croix, vestige du XVIIe siècle
Amoureux des vieilles pierres, Stéphane Beck a acheté il y a 11 ans une ferme à restaurer dans la commune de Thicourt près de Faulquemont. Au début des travaux, il fait une découverte : une croix datant de XVIIe siècle.
Son N°1 - Stéphane Beck se bat pour sauver une croix, vestige du XVIIe siècle
C’est en 2014, alors que Stéphane est en plein travaux de rénovation qu’il fait cette incroyable découverte.
On a découvert une croix dans la façade qui était pratiquement complètement enfouie sous l’enduit et là, on a eu une grande surprise, c’est-à-dire que c’était un croisillon qui est très travaillé, qui possède à l’arrière une inscription qui est inédite à ce jour.
Pour le propriétaire de la maison, c’est évident, il faut la restaurer. Avec l’aide de la société d’histoire du District Urbain de Faulquemont présidée par Alain Koppers, il se lance dans la recherche de financements.
Il était motivé, il nous a montré ça, on a été subjugué. On a vraiment du patrimoine, un plus pour le patrimoine local. Une restauration ça entraîne toujours des frais donc on est toujours derrière. Il faut garder notre patrimoine, c’est ce qu’on laisse à nos enfants.
Un mécénat populaire lancé par la Fondation du Patrimoine
La croix a été déposée au mois de juin dans l’atelier de sculpture Florent Perier, à Azerailles, en Meurthe-et-Moselle. Après analyse de la croix et des réparations à faire, c’est-à-dire restituer le fût de la croix et les jambes du Christ, le montant des travaux est évalué à 9 500 €.
La Fondation du Patrimoine a participé à hauteur de 1 500 € et a mobilisé pour le reste un mécénat populaire. Donc toute personne qui donne pour aider à la restauration bénéficiera d’une déduction fiscale de 60 %.
Grâce à ce mécénat, Stéphane espère sauver la croix pour qu’elle retrouve sa place au cœur du village de Thicourt. En parallèle, des recherches sont menées sur son origine.
La croix se trouve sur l’emplacement de l’ancienne église mère de la commune, mais qui était déjà en ruine au moment où a été faite cette croix au début du XVIIe siècle. Donc est-ce qu’elle a toujours été placée là ? Est-ce qu’elle a été déplacée et murée ici ? On ne le sait pas. On n’est jamais à l’abri d’une belle découverte aux archives départementales, mais on cherche.
Ce qui est certain d’après la société d’histoire, c’est qu’aucun exemplaire similaire n’a été retrouvé dans le secteur.