Forbach : Manque d’effectifs, salaires trop bas… les personnels de santé ne se sentent pas entendus
À l’appel des syndicats FO, CFDT et Unsa, les personnels des hôpitaux étaient en grève ce mardi 27 septembre. Un mouvement national suivi à Forbach. Ils étaient une vingtaine à se réunir devant l’hôpital Marie-Madeleine pour réclamer plus d’effectifs et des augmentations de salaire.
Son N°1 - Manque d’effectifs, salaires trop bas… les personnels de santé ne se sentent pas entendus
Les soignants demandent des recrutements et des augmentations
Après deux années de lutte contre le Covid-19 qui ont mis en avant les failles des services de santé, les professionnels ne se sentent pas entendus. Catherine Claudel est secrétaire générale du syndicat FO du Chic Unisanté.
On est réuni aujourd’hui pour exposer les revendications des hospitaliers. Des revendications qui ne sont pas nouvelles : les salaires bas et le manque d’effectifs. Entre temps, on a eu 2 ans de combat contre le Covid, donc on a été tous un peu la tête dans le guidon, on n’a pas fait vraiment attention aux heures supplémentaires et tout ça et on avait quand même l’espoir de voir notre situation s’améliorer. On a été valorisé, on nous applaudissait, mais force est de constater qu’un an après la situation ne s’est pas améliorée, au contraire.
Autre revendication, la titularisation des contractuels.
On a 20% d’agents qui sont contractuels. Ils n’ont pas le même statut que les titulaires et ils n’ont pas le même salaire donc ils font le même travail, dans le même service mais ils sont payés différemment.
Une pénurie d’infirmiers qui entraîne la fermeture de lits
Les hôpitaux manquent surtout d’infirmiers. Sur le Chic Unisanté, c’est-à-dire Forbach et Saint-Avold, il manquerait environ 30 infirmiers selon les syndicats et ce n’est pas sans conséquence.
Donc on a des services qui sont fermés, faute d’infirmiers. Ici, à Marie-Madeleine, on a fermé des lits de médecine, on a fermé des lits de cardio qui ont été plus ou moins rouverts. À Saint-Avold, à l’hôpital Lemire, on a fermé des lits de soins de suite et de réadaptation parce qu’on n’a plus assez d’infirmiers pour organiser la prise en charge du patient.
Benoît Proust-Gangloff est infirmier depuis 34 ans à l’hôpital Lemire de Saint-Avold. Même s’il aime toujours son métier, il a vu les conditions de travail se détériorer.
On n’est plus assez nombreux et donc forcément les gens s’épuisent, les gens se mettent en arrêt et bien sûr les arrêts ne sont pas remplacés. C’est un cercle infernal.
Selon les grévistes, les augmentations liées au Ségur de la Santé comblent à peine l’inflation de ces derniers mois. La grève a également été suivie à Sarreguemines et Sarrebourg.