Alliance Santé SaarMoselle, les élus s'engagent pour une meilleur offre de soins transfrontalière


par Margot Benabbas
lundi 5 décembre 2022 à 08:45

Alliance Santé SaarMoselle, les élus s'engagent pour une meilleur offre de soins transfrontalière

Le land de Sarre, la région Grand-Est, le Département de la Moselle en association avec l’Eurodistrict SaarMoselle ont signé une alliance destinée à joindre leurs forces pour faciliter l’accès aux soins des populations dans la région frontalière.

Son N°1 - Alliance Santé SaarMoselle, les élus s'engagent pour une meilleur offre de soins transfrontalière

Gilbert Schuh - Vice-président du Département de la Moselle.

Cette alliance a été initiée dans le cadre du projet Geko porté déjà depuis plusieurs années par l’Eurodistrict. Est-ce que vous pouvez nous rappeler le but de ce projet ? ça concerne qui ?

Le projet concerne tout l’espace SaarMoselle, c’est-à-dire tout le territoire de l’eurodistrict, donc la communauté d’agglomération de Forbach, de Saint-Avold, de Sarreguemines et les communautés de communes de Creutzwald et de Freyming-Merlebach ainsi que la communauté urbaine de Sarrebruck. C’est un vaste territoire de 600 000 habitants que se partagent le Land de Sarre et l’eurodépartement de la Moselle. Le contenu, ce qu’il y a de plus visible, c’est la mise en œuvre d’un corridor santé que nous souhaitons. C’est-à-dire que, dans cet espace-là, on puisse avoir accès à des soins de part et d’autre de la frontière aussi bien en termes de médecine générale, que de médecine hospitalière, que de spécialistes. C’est pour rapprocher les soins des citoyens et pour mutualiser l’offre de soin.

Qu’est-ce que cette signature va apporter de plus ?

Le projet Geko a duré 2 ans, il se termine cette année. Beaucoup a déjà été fait ces dernières années, maintenant il s’agit d’aller dans une étape plus avancée avec ce corridor santé mais aussi pour unifier plus et pour pratiquer plus d’intégration SaarMoselle sur notre bassin de vie. Maintenant, je dirais, tout le monde est prêt. Aussi bien les soignants que les collectivités locales, que l’ARS, que les caisses de maladie, et puis bien sûr les citoyens qui demandent à pouvoir avoir accès à des soins de part et d’autre de la frontière sans contrainte.

On a une idée de quand ça pourrait devenir possible ? 

L’alliance a été signée, c’est le témoignage de l’unité des élus, des collectivités locales, autour de ce projet de santé pour pouvoir le porter bien sûr au niveau des ministères allemands et français de la santé pour que les derniers obstacles puissent être levés et que ça puisse être mis en œuvre, j’espère, rapidement. Il y a déjà des coopérations médicales qui existent, on ne va pas revenir dessus, qui fonctionnent et qui aident quotidiennement les malades. Par contre, il y a également des freins et des problématiques encore qu’on doit lever. L’alliance c’est la mobilisation générale de tous les élus locaux autour de ce projet en faveur de notre territoire de Moselle-Est et de l’agglomération de Sarrebruck.

Les médecins étaient en grève la semaine dernière. Les hôpitaux sont en tension dans notre région. Cette coopération permettrait une meilleure prise en charge médicale des habitants de la Moselle-Est ?

Oui, souvenez-vous de la période de la pandémie. Les deux premières années, 2020 et 2021, nos collègues Sarrois et Rhénan-Palatins nous ont soulagé en accueillant des malades du Covid chez eux, ils étaient moins touchés que nous à ce moment-là. La coopération médicale, dans le cadre du Covid, a très bien fonctionné notamment parce qu’il y avait déjà une convention Mosar qui a été signé et qui a donné un cadre au transfert des malades. Tout cela a toujours été très utile et a toujours été utilisé. Demain, j’espère aussi, mais à très court terme nous arriverons aussi à mutualiser les services du 15 et les services d’urgence sarrois aussi. On attend quelques signatures et le projet sera réglé aussi pour les urgences. Ce ne sont pas les seuls thèmes qui préoccupent nos concitoyens mais c’est devenu un thème essentiel. Rappelez-vous aussi, on a réussi à monter, en quelques jours, un centre de test à la Brême d’Or à l’époque qui a quand même pu accueillir plus de 500 000 personnes pendant la période la plus dure du Covid.


Un site fièrement propulsé par