Sarreguemines : Virginie et le Bounty, 24 ans d’amour, de chocolat et de passion
Si le Bounty à Sarreguemines est une institution, c’est peut-être en partie grâce à Virginie Windstein, et ses 24 ans chez le glacier.
Son N°1 - Virginie et le Bounty, 24 ans d’amour, de chocolat et de passion
Virginie est serveuse au Bounty depuis 1999 et quand je la rencontre, elle a même des boucles d’oreille en forme de glace.
Au départ je suis venue ici un petit peu par hasard. Ils cherchaient une plongeuse pour la saison et je ne pensais vraiment pas rester. Mais voilà ça fait 24 ans ! Ça a mis du temps, au début les gens me parlaient, je n’osais même pas répondre !
Maintenant, après avoir passé la moitié de sa vie dans la même entreprise, elle est la confidente de Sarreguemines.
Là j’ai un client en ce moment, il est en plein divorce, quand il vient, à chaque fois, il nous raconte et nous on le soutient autant qu’on peut. Je lui envoie même des messages quand je suis chez moi, pour lui dire que ça va aller.
Un métier qui la passionne et dont elle ne se lasse toujours pas.
Une fois on a surpris deux dans la grotte là-bas ! IIs étaient contre la vitre, si on n’était pas arrivé ils auraient fait leur affaire là-bas ! Parce que le Bounty ça respire l’amour !
Le Bounty, c’est un peu sa deuxième maison…
Ici vous avez un décor sur les bateaux, les pirates, et chez moi ma cuisine elle est toute en tête de mort. J’adore ça.
… Puisque c’est aussi là, qu’elle a rencontré ses deux maris.
Le premier c’était un client, que j’ai rencontré ici. On s’est marié et on a eu trois enfants.
Son actuel mari, venait, lui, réparer la machine à café.
Et je n’osais pas aller vers lui et un jour où je n’étais pas là, mon patron lui a posé des questions. Et quand je suis revenue travailler le lendemain, il avait marqué sur une feuille : il a 30 ans, il habite là, il fait ceci cela, avec son numéro de téléphone. Du coup j’ai pris mon courage à deux mains et je l’ai appelé.
Mais sa plus belle histoire, c’est Aurélie.
C’est une jeune qui venait ici comme cliente avec sa mère dans le temps. Ensuite elle est venue travailler un été pendant ses études, pour un job d’été mais ensuite elle est restée 10 ans. Je suis marraine de sa fille et c’est ma meilleure amie !
Dans sa deuxième famille, elle ne connaît pas le nom de tout le monde mais elle connait presque tout de leur personnalité.
On a un client c’est un motard et on l’appelle monsieur dame blanche, parce qu’il prend tout le temps une dame blanche. On a monsieur spaghetti, monsieur expresso. Parfois quand des clients veulent réserver une table et qu’ils m’appellent ils se présentent en disant : « c’est le monsieur qui prend ça et ça », donc d’après ce qu’il prend, je sais qui c’est !
Aujourd’hui, son projet, en plus de devenir grand-mère bientôt, c’est d’être toujours sur le pont, fidèle au poste.
Je suis venue ici un peu par hasard mais je crois que j’ai trouvé ma vocation oui. Il me reste 14 ans à faire, j’espère que je les ferai ici.