Altwiller : Des yaourts ''comme avant'' avec moins de sucre et le bon lait bio de la ferme
A Altwiller en Alsace Bossue, le GAEC du Rebberg transforme son lait bio en délicieux yaourt. Alors que la période est compliquée pour les producteurs de lait, notamment en bio, les yaourts permettent à la famille Bauer de maintenir son activité à l’équilibre.
Son N°1 - Des yaourts ''comme avant'' avec moins de sucre et le bon lait bio de la ferme
Si l’exploitation laitière est dans la famille depuis de longues années, les yaourts, eux, n’ont fait leur apparition qu’en mai 2021. L’idée, pour Ludovic Bauer, était de transformer directement le lait des 110 vaches de la ferme en un produit local et sain.
On avait choisi dès le début de moins sucrer que les autres. C’était un choix, pour la santé c’est mieux d’avoir un produit moins sucré et on se rend compte qu’on a le goût du lait qui est encore présent dans les yaourts. Du coup, on est à peu près deux fois moins sucré qu’un yaourt traditionnel.
Deux fois moins de sucre mais tout autant de plaisir. Les P’tit Max existent nature, à la pêche, à la fraise des bois ou encore sur coulis avec de la confiture. De temps en temps, des parfums éphémères voient le jour.
Comme au printemps dernier, on avait fait coquelicot. Après on pourrait peut-être passer à l’automne sur du marron ou on m’avait parlé de potimarron qui peut être un peu choquant dans un yaourt mais apparemment c’est vraiment très bon.
Pour faire tout ça, les arômes naturels viennent d’Illkirch, le sucre du moulin de Krautwiller et c’est Annabelle qui est responsable de la production et de la livraison.
Moi j’adore ! J’adore faire ça ! J’ai vraiment trouvé, pour mes dernières années de travail, j’ai trouvé ma place.
Annabelle se rend surtout dans les cantines scolaires de Haguenau à Saint-Avold en passant par Forbach et le pays de Bitche. Elle livre aussi certains Ehpad. Au total, elle produit 4 à 6000 pots par semaine. Un chiffre en baisse par rapport à l’année dernière.
L’année dernière, on était plus près des 8000 pots par semaine. Après, on a beaucoup de chefs de cantines qui disaient qu’ils avaient perdu quasiment 30 centimes de budget aliment par élève donc, à un moment, il faut qu’ils grattent quelque part, ça c’est sûr.
Une période compliquée pour le lait et le bio
Certaines cantines tournent le dos aux yaourts locaux, mais surtout les grandes surfaces. Si les supermarchés étaient nombreux à proposer les P’tit max à la vente au départ, ils ne sont plus que 2 à Drulingen. Pourtant, en plus d’être bons, les yaourts permettent à Ludovic, ses parents et Annabelle de maintenir leur activité à l’équilibre avec un prix du lait très faible.
Les prix qui nous sont payés, au niveau du lait, sont très inférieurs à ce qu’on devrait toucher actuellement parce que derrière tous les intrants sont en train d’exploser au niveau des prix. Et par contre le prix du lait ne bouge pas.
Un prix du lait faible qui n’empêche pas l’exploitant de traiter ses bêtes le mieux possible et d’investir pour leur bien-être.
Donc là, pareil, pour les animaux on essaye qu’ils soient le mieux installé possible. Il y a le choix : ou mettre beaucoup de paille, ou mettre peu de paille et investir dans des matelas. On a fait ce choix. On s’est équipé aussi de deux ventilateurs pour l’été.
Des vaches traitées naturellement qui produisent du bon lait et finalement de bons yaourts.
Pour vous en procurer, vous pouvez vous rendre directement à la ferme les mercredis de 16h à 18h30 et les samedis de 9h à 12h. C’est à ce moment-là que Ludovic distribue gratuitement les yaourts qui arrivent à leur date limite de consommation, pour éviter le gaspillage.