La Petite-Pierre : Des crapauducs pour aider les amphibiens dans leur migration
Chaque année au mois de mars, à La Petite-Pierre, les amphibiens sortent de la forêt pour aller se reproduire en milieu aquatique, à l’étang du Hammerweier. Problème : il faut traverser la route. Pour éviter que les crapauds ne se fassent écraser, l’association Les Piverts, basée à Lhor, intervient depuis 30 ans en posant des filets. Un modèle qui évolue puisque cette année, la CEA (Collectivité Européenne d’Alsace) a financé l’installation de crapauducs.
L’association d’éducation à l’environnement Les Piverts, se mobilise chaque année pour aider des milliers d’amphibiens à rejoindre l’étang pour aller se reproduire. Jusqu’à présent, ils installaient un long filet le long de la D178 entre La Petite-Pierre et Oberhof et des seaux afin que les crapauds tombent dedans. Tous les jours, il fallait ensuite récupérer les crapauds dans les seaux et les faire traverser. Cette année, les amphibiens pourront rejoindre l’étang par leurs propres moyens en passant sous la route. Christophe Reynaud est animateur naturaliste au sein de l’association.
Son N°1 - Des crapauducs pour aider les amphibiens dans leur migration
La CEA a mis en place pendant cet hiver un crapauduc. Le crapauduc consiste en des buses qui sont sous la route. On va retrouver des buses tous les 60m pour que les amphibiens puissent passer librement sans être coincés dans un seau.
13 buses ont été installées. Pour cette première année test, les Piverts seront tout de même présents pour veiller à ce que les amphibiens trouvent bien leur chemin.
Son N°2 - Des crapauducs pour aider les amphibiens dans leur migration
Les buses sont équipées d’une trappe. Actuellement, tout est en place et les amphibiens peuvent traverser les buses et rejoindre l’étang. À partir de lundi prochain, on va ouvrir les trappes ce qui fait que les amphibiens vont passer, vont tomber au fond des trappes et ça va nous permettre de les compter et ça va nous permettre de vérifier qu’ils utilisent bien les buses mises en place.
L’an dernier, l’association a fait traverser 12 000 amphibiens. 7000 à l’aller en mars et 5000 au retour de migration en avril. Pour mener à bien leur mission, les Piverts sont à la recherche de bénévoles disponibles entre 7h et 9h pour le comptage.
La sécheresse, un risque pour les amphibiens ?
Alors que les amphibiens se reproduisent dans l’eau, la France vit actuellement un hiver particulièrement sec. Ce manque de pluie est forcément un problème quand arrive la période de migration.
Son N°3 - Des crapauducs pour aider les amphibiens dans leur migration
Par temps sec et froid, les amphibiens ne migrent pas donc nous ce qu’on voit, c’est que des fois il y a des fortes concentrations dès qu’il y a un temps plus chaud et plus humide. L’étang d’Hammerweier n’est pas trop concerné par les assèchements parce qu’il y a un gros volume, mais j’en discutais avec une personne de la CEA et ils ont plein de mares où il y a des reproductions qui se retrouvent asséchées cette année. Donc si les mares sont asséchées ça veut dire pas de reproduction du tout.
Il y a 20 ans, l’espèce avait presque disparu. Actuellement, la population d’amphibiens se porte bien dans le secteur du Parc naturel régional des Vosges du Nord.