Les pollens de noisetier et d'aulne présents et précoces dans l'agglomération de Sarreguemines
Les pollens ont fait un retour en force très tôt cette année. Pour savoir si votre environnement est chargé en pollen il existe une application : Live Pollen, implantée notamment sur le territoire de Sarreguemines depuis un an.
Son N°1 - Les pollens de noisetier et d'aulne présents et précoces dans l'agglomération de Sarreguemines
Jérôme Richard, co-fondateur et président de la société Lify Air
Pouvez-vous nous rappeler le but de cette application ?
C’est un réseau de capteur qui a été implanté sur le territoire de la communauté d’agglomération de Sarreguemines. On a un capteur à Sarreguemines, un à Hambach et un à Puttelange-aux-Lacs et donc on fait de la mesure en temps réel des pollens, ce qui est tout à fait révolutionnaire, c’est une nouveauté. Et ça nous permet d’avoir, grâce à une application qui s’appelle « Life pollen », une information en temps réel dès que les pollens apparaissent, disparaissent etc. et d’avoir une information qui permet, beaucoup plus tôt, de prendre ses médicaments contre le pollen, de pouvoir éviter de sortir etc. Une vraie solution autour des pollens et de la mesure des pollens.
Ces derniers mois l’application a été modifiée pour apporter plus de personnalisation, c’est-à-dire ?
On avait en effet une première version de l’application qui était la V1. On a écouté nos utilisateurs sur un certain nombre de cas d’usage l’année dernière pour faire évoluer cette application. Et maintenant on peut poser par exemple des alertes en fonction des pollens auxquels on est allergique. On peut choisir le capteur sur lequel on veut borner, c’est de la géolocalisation alors on aura forcément le capteur le plus proche mais on peut choisir si on veut être sur celui de Sarreguemines, de Hambach ou de Puttelange. On a aussi la possibilité de faire des signalements, c’est-à-dire que quand on ressent des gênes, des symptômes, on peut les signaler. Ça va être partagé avec la communauté d’une part et ça va vous permettre d’avoir un journal. Ce journal, il va vous permettre, quand vous allez voir votre médecin, quelques mois plus tard, de lui dire « il y a 3 mois, 4 mois, 6 mois, j’avais tel symptôme et il y avait tel et tel pollen ». Et puis on a ajouté aussi une petite touche didactique avec un parcours pédagogique qui permet aux allergiques de connaître à la fois leur maladie et aussi les causes et les bonnes pratiques pour pouvoir avoir des stratégies d’évitement par rapport à ces pollens.
Quand on se connecte sur l’application on remarque par exemple que sur Sarreguemines les pollens d’Aulne et de Noisetier sont à un niveau fort et modéré. C’est normal déjà à cette saison ?
C’est normal à cette saison mais il faut savoir qu’ils sont arrivés un peu plus tôt cette année. On a eu des températures douces au mois de janvier, même si on a eu des pics plus froids. Donc on a eu des pollens de noisetier qui sont arrivés très très tôt, 15 jours/3 semaines avant l’habitude. L’aulne prend souvent le relais, c’est ce qui se passe en ce moment. On a de l’aulne fort notamment sur Sarreguemines, on a aussi des cupressacées, il y en a un peu partout. Mais voilà, les pollens sont plus tôt cette année et tout le problème c’est que la saisonnalité n’est plus forcément respectée avec le changement climatique.
Vous êtes sur le secteur de Sarreguemines. Est-ce qu’il y a d’autres déploiements prévus en Moselle ?
On est présent sur Metz depuis pas très longtemps. Dans la région on a quelques collectivités qui s’équipent et puis on discute surtout avec beaucoup de collectivités donc c’est des choses qui vont arriver petit à petit. Il faut expliquer l’intérêt, 30% de la population est touchée par les allergies aux pollens, ce sera 50% en 2050. Et c’est tout à fait considérable donc il faut faire un peu d’acculturation, un peu de compréhension auprès des collectivités qui s’en emparent assez facilement finalement.