Alors que le tri s'améliore, les bornes jaunes arrivent à Sarreguemines et Woustviller
Les bornes jaunes se déploient sur le territoire de la CASC, dans le but de remplacer les sacs orange pour nos déchets recyclables.
Son N°1 - Alors que le tri s'améliore, les bornes jaunes arrivent à Sarreguemines et Woustviller
Arnaud Mathy, directeur général des services à la Communauté d’Agglomération de Sarreguemines Confluences
Aujourd’hui, où en sommes-nous dans le déploiement des bornes jaunes sur le territoire de la CASC ?
Oui, l’opération a commencé il y a un an et est terminée sur 36 des 38 communes de l’agglomération. Le déploiement des bornes va commencer à Woustviller en cette fin de mois avec la distribution des tracts explicatifs à partir du 20 avril, la mise en place des bornes le 24 avril et les permanences pour la distribution des cabas pour emmener ses déchets aux bornes le 25 avril.
A Sarreguemines, les tracts explicatifs seront distribués à partir du 2 mai, les bornes seront déployées entre le 15 et le 28 mai et il y aura des permanences en parallèle pour les distributions de cabas de mi-mai à début juin.
Quel premier bilan peut-on tirer depuis les premières installations ? Est-ce que le tri est meilleur ?
C’est un bilan positif puisqu’avant le déploiement des bornes, il y avait un refus de tri dans les sacs orange de plus de 50% donc 50% de déchets qui n’avaient rien à faire dans les sacs orange. Aujourd’hui, sur l’ensemble de la période, il y a une moyenne de 28% de refus de tri mais avec des pointes, les meilleures, à 18% donc les choses continuent à s’améliorer. C’est très encourageant et il faut rappeler que c’est avant tout des économies pour le contribuable puisque ces erreurs de tri, avant le déploiement des bornes jaunes coutaient 200 000€ par an.
Des habitants ne sont pas satisfaits de l’emplacement des bornes, d’autres regrettent qu’elles débordent ou qu’elles attirent les guêpes. Que faire pour remédier à cela ?
Sur l’éloignement des bornes, tout d’abord, l’emplacement a été choisi en partenariat avec les mairies pour que ce soit des secteurs qui ne provoquent pas non plus de nuisances de circulation ou de bruit pour les riverains, c’est parfois compliqué à choisir. Il faut aussi souligner qu’au départ on avait prévu en moyenne une borne pour 200 habitants, mais, au vu du succès, le maillage des bornes est renforcé avec une borne pour 170 habitants en moyenne, donc ça fait 400 bornes jaunes et, en parallèle, il y a un renforcement des bornes bleues pour les papiers et cartonnettes qui passent de 175 à 209 bornes et aussi les bornes vertes pour le verre qui passent de 188 à 219 bornes. Et donc on a un suivi avec les maires et on regarde aussi les bornes qui se remplissent le plus vite pour parfois doubler les bornes quand elles rencontrent un grand succès.
Concernant les bornes qui peuvent être pleines, effectivement, il y a eu des ajustements de quelques tournées. Depuis le 1er avril, l’agglo a repris directement la collecte aussi des bornes bleues, donc les papiers, pour améliorer le vidage et la fréquence. Il y a aussi l’achat de camions supplémentaires qui est acté pour améliorer le vidage de ces bornes et, il y a une étude qui a été menée pour installer des sondes pour détecter plus vite les bornes pleines et développer en parallèle une application qui sera disponible pour tous les usagers et, avant de partir de chez eux, ils pourront savoir si la borne près de chez eux est pleine ou disponible. Sachant que l’objectif c’est qu’elle soit toujours disponible.
Concernant les guêpes, il faut savoir qu’une commande est en cours pour un camion de lavage de l’extérieur des bornes, et, hier soir, les élus ont voté le budget de la communauté d’agglomération et dans ce budget il y a l’achat d’un camion pour le nettoyage de l’intérieur des bornes pour qu’elles soient propres et éviter l’arrivée d’insectes même si c’est une problématique qu’on peut aussi connaître avec le verre.
Enfin, sur le territoire de Forbach, les élus ont fait machine arrière pour les bornes. Pourquoi ça peut marcher sur le territoire de la CASC et pas de la CAF ?
Le système fonctionne à Sarreguemines. C’est vrai que c’est difficile de comparer les territoires entre eux. Certains sont à la taxe, d’autres payent au poids, il faut aussi tenir compte de la densité des déchèteries… L’avantage de l’agglo de Sarreguemines c’est aussi qu’on peut s’adapter facilement puisque ce sont des agents de la collectivité qui collectent. En tout cas, sur Sarreguemines on a de bons résultats même si on constate encore malheureusement quelques gestes d’incivilité : des dépôts de sacs et des erreurs de tri qui sont parfois facilement évitables. On retrouve encore des sacs de vêtements dans les bornes jaunes alors que souvent la borne de vêtements est juste à côté. Il faut compter sur la mobilisation de tous pour améliorer ces qualités de tri. Parce que tout le monde paie.