Goetzenbruck : Maire en semaine, arbitre le week-end... Joël Romang médaillé
Maire en semaine, arbitre le week-end… Joël Romang est dans le monde du football depuis 56 ans. Le premier magistrat aime diriger : sa commune depuis 2008, mais également les matchs de foot depuis 1977. Sa longévité dans le sport a été récompensée récemment par la Médaille de la Jeunesse et des Sports.
Son N°1 - Maire en semaine, arbitre le week-end... Joël Romang médaillé
Comme beaucoup d’autres enfants, Joël Romang a signé sa première licence au foot à l’âge de 11 ans. Assumant ne pas être le Zinédine Zidane du Bitcherland, c’est à 22 ans que sa carrière sportive a pris un tournant.
J'étais footballeur pendant une dizaine d'années, et une fois j'avais pris un méchant coup sur le tibia. L'arbitre n'avait pas le match en main, et ça m'a aidé à franchir le pas pour devenir arbitre.
Ce changement de rôle sur le terrain a été important pour celui qui voulait canaliser les violences lors des matchs.
Au début, j'étais très sévère, et après, je me suis dis "tu donnes trop de cartons jaunes". En mettant plus l'accent sur le dialogue, un sourire au bon moment... Il fallait être psychologue et avoir de la clairvoyance, ne pas sanctionner dans l'absurde.
Arbitre de district, puis de ligue, Joël Romang en a fait des matchs et il se souvient d’une rencontre plus particulièrement.
Je me souviens d'un match dans le bassin houiller, c'était L'Hôpital contre Le Val-de-Guéblange un Vendredi saint... C'était un peu mon chemin de croix [Rires]. Ce Vendredi saint était chaud, et le match s'est terminé sur le score de 1 à 1, mais c'était vraiment chaud.
Responsable de l’école d’arbitrage dans le pays de Bitche, le maire de Goetzenbruck est encore aujourd’hui observateur des arbitres le week-end.
Je suis toujours encore branché football, actuellement, j'observe et je conseille des arbitres au niveau régional. Je fais ça tous les week-ends, parfois, je double même, parce que nous avons deux ou trois observateurs qui ont des problèmes de santé et qui sont indisponibles, mais c'est avec grand plaisir que je le fais, au grand dam de mon épouse. Parfois, elle me dit "T'es encore sur les terrains ?" [Rires].
Joël Romang l’avoue, arbitrer aujourd’hui est plus difficile. Selon lui, il faut avoir l’envie et un peu de talent pour prendre le sifflet.