Forbach : Malgré les difficultés, Emmaüs poursuit son action solidaire
Le local d’Emmaüs à Sarreguemines a fermé ses portes il y a quelques semaines. En attendant la réouverture de la salle des ventes dans un autre lieu, rue de Steinbach, les bénévoles, les salariés et les compagnons continuent d’être actifs du côté de Forbach. Le point sur la situation de l’association avec le fondateur Jean-Luc Ferstler.
Son N°1 - Malgré les difficultés, Emmaüs poursuit son action solidaire
Les temps sont difficiles pour Emmaüs…
On s’est retrouvé avec l’explosion des prix, que ce soit en nourriture, en énergie, etc. Ce qui nous a un peu plombé l’action.
Avec l’explosion des prix, difficile pour l’association d’accueillir toutes les personnes dans le besoin. Un compagnon, c’est une personne qu’il faut notamment nourrir et loger, ce qui représente environ 1 SMIC par personne. Leur nombre a dû passer de 70 à 40.
On ne s’est séparé d’aucun compagnon, on a essayé de chercher des solutions positives. On a réduit la voilure, mais toujours avec des solutions positives. On a eu la chance d’avoir des régularisations de papiers. La grosse souffrance, c’est qu’on ne peut plus accueillir alors qu’on a des demandes tous les jours… Et dire non à des familles, à des enfants, c’est ce qu’il y a de plus difficile.
L'économie du don a de l'avenir, notamment grâce aux jeunes
Heureusement, Jean-Luc Ferstler et les autres membres d’Emmaüs peuvent compter sur des acheteurs, présents en nombre dans les salles de vente les après-midis du mardi au samedi et les 1ers dimanches du mois. Selon lui, cette économie ne s’essoufflera pas.
Nous, les gens nous donnent. Emmaüs c’est l’économie du don, c’est un geste gratuit. On ne rachète jamais rien à personne, c’est ça la force d’Emmaüs. Les gens, du coup, donnent en vérité. Ils savent que c’est pour la solidarité, ils savent le travail qui se fait, ils savent où ça va. L’économie du don ne disparaitra jamais. L’être humain a besoin non pas de se donner mais de donner et de partager.
Un signal positif, c’est que parmi les adeptes de l’économie du don, ces dernières années, on retrouve un nouveau public.
Là où on plus de clients, et ça c’est intéressant, plus de personnes qui passent, c’est la jeunesse. Dans les 5 dernières années, il y a de plus en plus de jeunes qui viennent dans nos salles de vente. Les gens viennent parce qu’ils savent qu’ensemble, on est en train de changer quelque chose non seulement dans la vie mais aussi dans le monde.
En ce moment, Emmaüs ne propose pas de ventes à Sarreguemines. Les objets ont été rapatriés vers les 4 salles de Forbach, rue du rempart et rue Bataille. On n’oublie pas non plus le nouveau lieu de vente : le Rencard dans le centre-ville.