Saverne : Le dispositif PACOR recherche des familles pour accueillir des jeunes
A Saverne, le dispositif PACOR qui dépend du foyer Oberholz de Bouxwiller recherche des familles pour accueillir des enfants.
Son N°1 - Le dispositif PACOR recherche des familles pour accueillir des jeunes
Altaïr Hamana – Chef de service du dispositif PACOR à Saverne
Pourquoi recherchez-vous ces familles ? Quelles seront leurs missions exactement ?
Sur le dispositif PACOR, on accueille des enfants qui sont confiés à la protection de l’enfance du Bas-Rhin. On accueille 17 enfants de 13 à 18 ans. La particularité de notre dispositif c’est, qu’à l’instar d’un foyer classique, on les accueille en journée sur un plateau d’activités notamment et sur diverses missions d’insertion professionnelle et scolaire et en soirée ils sont hébergés chez des familles bénévoles de la région de Saverne pour les soirées, nuitées en semaine et les week-ends.
L’idée c’est qu’ils puissent retrouver la notion de foyer ?
L’idée c’est qu’ils puissent expérimenter une vie de famille classique que la plupart de nos jeunes n’ont pas eu la chance d’avoir. On attend des familles partenaires qu’elles soutiennent notre action parce que c’est vraiment un engagement qui est à la fois bénévole et éthique. On attend aussi que les familles soutiennent l’action éducative des éducateurs. Qu’il y ait cette continuité entre la prise en charge que nous on propose en journée et ce qu’ils vont proposer aux jeunes sur les soirées et les nuits qu’ils vont passer avec eux.
Qui sont les enfants qui sont accueillis ?
On a des profils très variés sur le dispositif PACOR. On accueille souvent des enfants qui ont eu un historique de placement, qui ont déjà été dans plusieurs établissements sur lesquels ça n’a pas fonctionné parce que, ce qu’on leur a proposé, ne collait pas. On a des enfants qui sont polytraumatisés. Ils ont eu à la fois des traumatismes dans leur vie de famille, dans leur environnement extérieur. On n’a pas de profil type, on prend tous les enfants qui ont besoin de ce que nous on peut proposer.
Que font-ils la journée avec vous ?
Ça dépend de leur projet. Ils peuvent travailler sur les questions de la reprise de scolarité pour les enfants qui sont plus jeunes. La plupart sont encore soumis à l’obligation scolaire donc nous on fait notre maximum pour les faire raccrocher avec la scolarité qui a été souvent un signe de traumatisme et d’échec. Pour ceux qui s’approchent de la majorité, c’est de leur permettre de travailler les questions d’insertion professionnelle, de pouvoir se projeter après majorité en travaillant les questions de l’apprentissage, la découverte des métiers. On a la chance d’avoir un plateau d’activités dans la commune de Lutzelbourg, c’est une grande bergerie qui a été réhabilitée et c’est dans cette structure que les ateliers, notamment de remobilisation, se font la journée. Nos bureaux de Saverne sont plutôt dédiés au travail sur l’insertion des plus grands.
Vous recherchez donc des familles, dans quel secteur ? Il faut remplir certains critères pour pouvoir rejoindre le dispositif ?
Ce qu’on souhaite au niveau des familles partenaires c’est justement avoir un panel assez varié de profils. On a des profils de jeunes assez variés, on aime avoir des profils de familles tout aussi variés pour qu’on puisse proposer à chaque jeune la famille qui va lui correspondre. Nos critères actuellement c’est, la région de Saverne, 20 minutes autour de Saverne c’est l’idéal. Accessible par la ligne de bus ou de train. Au niveau des familles, on a des familles monoparentales, des couples, les critères sont très larges. On a une charte qu’on fait signer aux familles bénévoles qui s’engagent avec nous et dans cette charte il y a différents points qu’ils s’engagent à respecter. Assurer la protection et la sécurité du jeune accueilli, assurer l’hébergement du jeune, assurer les prestations complémentaires donc c’est tout ce qui est restauration, entretien des effets personnels du jeune. On demande aussi que la famille intègre le jeune au sein de leur propre famille. Si le week-end il y a des réunions de famille ou autre ils peuvent emmener le jeune avec eux ça ne pose aucun souci et même c’est très apprécié en général. Le dernier point c’est assurer le relai éducatif. Il faut qu’il y ait une continuité entre ce que les éducateurs proposent la journée avec le jeune et ce que la famille partenaire va proposer en soirée, il faut qu’on soit dans le même état d’esprit.