Sarralbe : Une BD sur l’histoire de la commune, du néolithique à nos jours
Des mammouths à la dernière pierre posée dans la commune en 46 pages de bande dessinée : tel est le défi initié par la ville de Sarralbe. Un investissement de 25 000 euros pour la municipalité lancé en octobre de l’année dernière. La BD doit voir le jour le 1er décembre. Ce samedi, à la Maison des Têtes, auteur, dessinateur et maire se retrouvaient pour faire un état des lieux.
Son N°1 - Une BD sur l’histoire de la commune, du néolithique à nos jours
La BD support multigénérationnel
Il faut que nos savoirs, on aille les porter vers les gens. Et le support qui est multigénérationnel, c’est la bande-dessinée.
Faire connaitre l’histoire de Sarralbe au plus grand nombre, c’est l’objectif de Pierre-Jean Didiot, maire de la commune. Un ouvrage dont l'aspect historique est rendu possible grâce à la documentation de la société d’histoire régionale Les Amis du Pays d’Albe. Jean-Michel Engel en est le président.
À partir de la cinquantaine de revues écrites depuis 1969, par l’association, nous avons sélectionné un certain nombre de thèmes qui ont été travaillés dans nos revues.
Une sélection nécessaire à Charly Damm, auteur de la bande dessiné.
Ça représentait quand même trois sacs de courses. Je suis rentré à la maison, je me suis dit : les soirées vont être longues mais enfin bon, il faut faire un choix ! La seule chose que j’ai inventée, c’est la mise en scène. Pour rendre la chose attractive, j’ai imaginé que trois jeunes avaient eu comme devoirs de chercher et trouver des traces de toutes les périodes historiques dans Sarralbe.
Le scénariste a toujours peur de ne pas avoir assez de place pour le texte. Et le dessinateur a la même crainte par rapport à ses dessins. Donc, il faut trouver une harmonie. Ce que le texte ne dit pas, l’image doit le donner. Et ce que l’image ne donne pas, c’est le texte qui doit le donner.
Robert Paquet - Ça doit être hyper complémentaire. Et l’important, c’est la documentation. Dans ce genre de récit, il faut une documentation vraiment pointue, parce qu’on ne peut pas dessiner quelque chose qu’on ne comprend pas.
Tout dessiner jusqu'au moindre clou
Tout repose sur cette documentation et sur les archives de la ville. Une denrée précieuse pour Robert Paquet, qui dessine toutes les pages à la main depuis la Belgique dont il est originaire. Le dessinateur en est aujourd’hui à la phase d’encrage des planches.
Dans la BD historique, il faut avoir un dessin réaliste. Parce que, d’après photos, d’après documents il faut que le lecteur comprenne directement. C’est un peu comme un roman-photo, donc il faut que ce soit réaliste. C’est important. C’est un dessin qui doit être très pointu, parce que le lecteur, qui est un passionné, a besoin de retrouver la moindre vis, le moindre clou dans le dessin, pour dire que c’est comme ça. C’est ça qui fait les soucis du détail. C’est ça qui fait la véracité du récit.
Si on ne connait pas encore la place qu’occupent les cigognes dans l’ouvrage, la grenouille, elle est bien présente selon Jean-Michel Engel.
La légende raconte qu’autrefois, il y avait un château à Sarralbe, puisqu’au Moyen-âge, c’était une petite ville fortifiée. Comme tout château, il était entouré d’eau. Il y avait donc des grenouilles. En été, les grenouilles font beaucoup de bruit parfois. Pour que le seigneur puisse dormir tranquillement dans son château, il demandait à des habitants de Sarralbe, de se munir de longues perches et de taper dans l’eau pour que les grenouilles se taisent.
Le but de ce récit est aussi de mettre en lumière la société d’histoire régionale : Les Amis du Pays d’Albe. Ainsi, son président en est le personnage principal.
J’espère qu’on ne me reconnaîtra pas trop ! Et qu’on ne me questionnera pas trop !
Dernière ligne droite dans le processus de création, à savoir la relecture et la mise en couleur. 4 000 tirages sont prévus, chaque famille de Sarralbe recevra un exemplaire. Les albums restants et leurs bénéfices iront à la société des Amis du Pays d’Albe.