Faulquemont : Marjorie Kobler, 25 ans au service de l’ASBH
Ce week-end l’ASBH fête ses 50 ans. L’Association d'Action Sociale du Bassin Houiller ne pourrait pas exister sans les travailleurs sociaux. Nous avons rencontré Majorie Kober. Elle a 43 ans et ça fait 25 ans qu’elle travaille pour l’ASBH.
Son N°1 - Marjorie Kobler, 25 ans au service de l’ASBH
D'animatrice à responsable de centre
L’ASBH, ça a d’abord été un lieu d’accueil pour Marjorie lorsqu’elle était adolescente.
J’étais usagère du centre social Breckelberg à Creuzwald où je faisais du théâtre. Ensuite, je passe mon bac, je postule directement à l’ASBH et je commence à l’ASBH à 19 ans, en 1999, en tant qu’animatrice emploi jeune au centre social Breckelberg et Maroc.
A ses débuts, la jeune femme est en charge de monter un secteur fille chez les ados.
Donc je mets en place des activités pour les adolescentes. Je commence par de l’aide aux devoirs et ensuite on monte un atelier vidéo à leur demande. Je me forme à TV8, parce que je n’avais jamais tenu une caméra et je commence la vidéo avec les adolescentes. Comme l’activité marche très fort, j’avais 6 groupes sur la semaine donc il y a des groupes mixtes, il y a des groupes de garçons. On monte un film qui s’appelle « Rave Party » qui a été écrit par Pascal Napolitano et on se lance dans l’aventure, on réalise un film de 7 minutes, on part à Paris pour le présenter au festival Oroleis, un festival national, et on sort premier sur 140 films donc c’est l’apothéose. Ça c’était un moment fort dans ma carrière.
Marjorie Kolber a réalisé de nombreux films avec la section vidéo comme ici devant la mairie de Saint-Avold lors du tournage d'un faux JT.
A côté de ça, les missions se diversifient. Encadrement des cours de français pour les dames du quartier, accompagnement des bénéficiaires du RSA puis la direction du périscolaire jusqu’en 2011 avant de devenir responsable de structure à Faulquemont.
"C'était comme une deuxième maison"
Pour Marjorie, c’est plus qu’un métier c’est une véritable vocation.
Parce que pour moi c’était comme une deuxième maison. Quand j’étais jeune je sortais du lycée j’allais faire du théâtre. C’était un endroit où je m’y sentais bien, j’ai passé de très bonnes années avec les animateurs et j’avais envie de faire ce métier-là, de travailler avec les jeunes parce que j’ai trouvé ça structurant, j’ai trouvé ça important, ça a marqué plein de choses dans ma vie, l’apprentissage de la vie en collectivité, l’échange avec les autres, créer des projets. Je trouvais ça très intéressant et j’avais envie de continuer dans ce sens et transmettre ça aux ados.
Après 25 ans de carrière, Marjorie est fière de voir la vie que se sont créés les adolescents qu’elle a accompagnés.
Quand je retourne sur Creutzwald et quand j’en croise au supermarché ou autre ils me font part de l’importance pour eux que ça a été l’ASBH dans leur adolescence, que ça a été quelque chose qui les a aidés, qui les a motivés, qui leur a appris justement à faire des choses par eux-mêmes lors des ateliers jeunes ou autre. Ils en gardent des souvenirs de vacances. C’est des moments forts. Ils me présentent leurs enfants alors effectivement je me dis que je me suis occupée d’eux ils avaient le même âge que leurs enfants aujourd’hui. C’est là qu’on se rend compte que ça fait un paquet d’années quand on est dans la boîte.
Ce week-end, à l’occasion des 50 ans de l’ASBH, une grande exposition est à découvrir au centre social La Chapelle à Freyming-Merlebach pour revivre 5 décennies de projets et de rencontres.