Après celle du Covid-19, la campagne de vaccination contre la grippe a débuté
La campagne de vaccination contre la grippe a commencé ce mardi 17 octobre. Les pharmacies sont prêtes à accueillir les personnes qui souhaitent se faire vacciner. L'an dernier, 12 millions de doses ont été injectées en France. On en parlait avec notre invité ce matin dans le Grand Réveil.
Son N°1 - Après celle du Covid-19, la campagne de vaccination contre la grippe a débuté
Eric Schiltz – Co-président de la Chambre syndicale des pharmaciens de Moselle
A qui s’adresse la vaccination ? En Moselle combien de doses de vaccin vont être injectées ?
La campagne de vaccination s’adresse à tout le monde mais plus particulièrement aux personnes ciblées par les recommandations donc les personnes de plus de 65 ans et les personnes atteintes de pathologies telles que des pathologies cardiovasculaires, diabète, pathologie des voies respiratoires inférieures. Par rapport à l’année dernière, la nouveauté c’est qu’on peut prescrire et administrer le vaccin à tout le monde. Les personnes qui n’étaient pas ciblées par les recommandations l’année dernière devaient attendre fin octobre avant de pouvoir bénéficier de la vaccination. En ce qui concerne le nombre de doses en Moselle je n’ai pas les chiffres mais ce que je peux dire c’est que sur le territoire national, l’année dernière il y a eu en officine 12 millions de doses qui ont été délivrées dont 2 millions de doses pour les moins de 65 ans à risque et à peu près 9,5 millions pour les plus de 65 ans.
Dans le même temps, la campagne de vaccination contre le Covid-19 a débuté au début du mois, le 2 octobre, est-ce que vous vaccinez beaucoup ?
Oui, la vaccination Covid a repris le 2 octobre. Il y a beaucoup de demandes. En officine on est très sollicité parce qu’il n’y a plus de centres de vaccination comme au début de la crise Covid et donc les personnes qui sont ciblées par la vaccination Covid sont très nombreuses. C’est surtout des personnes à partir d’un certain âge et des personnes à risque.
D’autres vaccins peuvent être faits en pharmacie, lesquels ? sous quelles conditions ? quel est l’objectif ?
C’est une nouveauté, les pharmaciens, depuis cette année, peuvent prescrire et administrer les vaccinations telles que la coqueluche, la diphtérie, le tétanos, le virus de l’hépatite, c’est très vaste. Ça a été mis en place pour avoir une meilleure couverture vaccinale au niveau de la population.
Pour décharger les médecins également ? En pharmacie vous pouvez prescrire et vacciner immédiatement ?
Oui c’est ça. On peut vacciner et on remplit une attestation, le carnet de vaccination. Ça permet effectivement de soulager les médecins et de répondre également à une certaine désertification médicale et à un manque de médecins actuellement.
C’est une charge supplémentaire pour les pharmaciens. Vous arrivez à répondre à cette demande ?
Ça fait partie des nouvelles missions, le métier évolue. Il est certain que ça demande une organisation supplémentaire dans le fonctionnement de l’officine.
En juin vous étiez avec nous pour parler de la pénurie de médicaments. Est-ce qu’aujourd’hui il y a toujours des tensions concernant l’approvisionnement sur certains médicaments ?
Ça n’a pas évolué. Nous sommes toujours en rupture de médicaments essentiels dans tous les domaines pathologiques que ce soit les antibiotiques, les médicaments du système cardiovasculaire, du système nerveux. Il y a beaucoup de ruptures actuellement. On est démuni. Les pouvoirs publics essayent de mettre en place des plans pour combattre les ruptures mais c’est très compliqué. L’hiver arrivant on est très inquiet sur le traitement des pathologies hivernales à venir parce qu’on est en manque d’antibiotiques et véritablement ça nous pose un problème.