Les Restos du Coeur du Bas-Rhin tirent la sonnette d'alarme


par Lucas Michels
lundi 5 février 2024 à 12:28

Les Restos du Coeur du Bas-Rhin tirent la sonnette d'alarme

La grande collecte nationale des Restaurants du Coeur aura lieu les 1 et 2 mars. De nombreux bénévoles seront mobilisés.

Son N°1 - Les Restos du Coeur du Bas-Rhin tirent la sonnette d'alarme

Patrick Grubert est le président des Restos du Cœur Bas-Rhin

Pour commencer, est-ce que vous avez quelques chiffres à nous donner ? Combien de bénéficiaires comptent les restos du cœur du Bas-Rhin ?

À l’heure actuelle, les restos du cœur fonctionnent avec 650 bénévoles et 3 salariés. Nous accueillons, sur le département, dans nos 16 centres d’activités, 37 000 personnes et nous distribuons environ 3 millions de repas tous les ans. Ce qu’il faut savoir, c’est que nous recevons de plus en plus de personnes. Vous en avez certainement tous entendus parler, depuis l’année dernière, c’est le rush dans les différents centres d’activités. On n’avait jamais connu de hausses aussi importantes. Sur le département du Bas-Rhin, ça représente 37% d’augmentation sur un an. Il faut savoir aussi, que plus de 50% des gens que nous recevons ont moins de 25 ans. Vous imaginez la situation. On a aussi des retraités, des personnes isolées, des mamans et des papas isolés avec enfants, que nous recevons dans nos différents centres. C’est la raison pour laquelle la collecte du 1er et 2 mars 2024, est plus qu’importante. Parce qu’il nous faut de plus en plus de produits, parce que nous avons de plus en plus de fréquentation dans nos centres.

Ça avait fait l’actualité de la fin de l’année dernière, les restos sont en difficulté. Le président des restos avait annoncé que l’association allait devoir refuser du monde, quelle est la situation chez vous ?

On ne va pas refuser du monde. On a changé la stratégie qui a été mise en place. Pour que les personnes soient inscrites de façon pérenne, dans nos différents centres, on tient compte des ressources et des dépenses. Nous avons un barème qui a été mis en place, qui est relativement faible, on a beaucoup d’acceptations dans nos centres. Ce que nous avons mis en place, c’est de donner moins pour aider plus, du fait qu’il y ait beaucoup plus de monde, et pour nous permettre d’aider toutes les personnes qui sollicitent nos restos du cœur, nous avons diminué les quotas que nous distribuons aux différentes personnes.     

Pour la grande collecte nationale, vous recherchez des bénévoles, comment peut-on s’inscrire ? Quelle est la mission du bénévole ?

Nous recherchons des bénévoles pour les 80 magasins, on va essayer de battre un record cette année. Dans les 80 magasins nous envisageons de faire 150 tonnes, contre 140 l’année dernière. Nous avons besoin de bénévoles « d’un jour », c’est-à-dire, des gens extérieurs aux restos du cœur, qui viennent épauler les bénévoles sur place, dans les magasins, par créneaux horaires. On ne demande pas des journées entières, mais des créneaux de 3h minimum par magasin. En général, on favorise les magasins et les bénévoles qui se proposent, de façon à ce qu’ils ne soient pas obligés de faire trop de kilomètres. Ce sont des magasins qui sont dans les environs des personnes que nous sollicitons. C’est ouvert à tout le monde, il faut être majeur. Les bénévoles mineurs peuvent venir accompagner d’un parent, et nous cherchons sur le département, environ 1500 bénévoles.     

De quoi avez-vous besoin ?

C’est comme tous les ans, il y a 2 aspects. Il y a la valorisation du bénévole que nous souhaitons mettre en avant par rapport au grand public. Et bien sûr, de récupérer des denrées qu’habituellement on achète. Ce sont des produits achetés en grosse quantité, et ce n'est pas toujours des marques de produits. À l’heure actuelle, c’est le moment idéal pour demander, dans les heures de la collecte, des produits que nous n’avons pas habituellement. Des conserves de légumes, des conserves de poisson, des compotes, du chocolat, des biscuits. Et pour faciliter la distribution au plus grand nombre, des petits conditionnements. Il ne faut pas oublier que nous accueillons sur le département, 500 étudiants, et qu’ils n’ont pas toujours la possibilité de cuisiner. Le café soluble est quelque chose de très important pour ces étudiants, parce qu’ils n’ont pas tous une machine à café. Il y a également des produits d’hygiène, que ce soit pour les bébés ou pour les adultes, notamment des produits d’hygiène féminine, parce que ce sont des produits assez onéreux à l’achat, pour les personnes qui viennent nous voir.


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