Folschviller : Neuhauser tente-t-il de se débarrasser de son syndicaliste le plus engagé ?
C’est un nouveau chapitre qui s’est ouvert cette semaine dans l’histoire entre Neuhauser et la CGT. Christian Porta, délégué syndical CGT et élu CSE fait l’objet d’une mise à pied dans le cadre d’une procédure de licenciement pour harcèlement. Ce mercredi 14 février, une procédure de référé avait lieu au tribunal judiciaire de Sarreguemines pour contester son interdiction d’entrée sur le site.
Son N°1 - Neuhauser tente-t-il de se débarrasser de son syndicaliste le plus engagé ?
« C’est une offensive antisyndicale ». C’est avec ces mots que Maître Elsa Marcel, avocate de Christian Porta, entame sa plaidoirie. Depuis une semaine, le délégué syndical CGT ne peut plus accéder sur le site Furst de Neuhauser basé à Folschviller.
Ma direction me reproche, soi-disant, des faits de harcèlement moral sur ma direction. Donc ma direction, ce qu’elle me reproche, c’est de faire mon travail, c’est-à-dire d’aller trop souvent demander des augmentations de salaire pour mes collègues et de se plaindre des conditions de travail.
Christian Porta fait l’objet d’une mise à pied avec interdiction d’entrer sur le site. Un service de sécurité a même été mis en place à l’entrée de l’usine. Selon le syndicaliste, tout ça, a été orchestré dans un but précis : empêcher la grève qui a débuté ce mardi 13 février dans le cadre des négociations annuelles obligatoires. Devant la juge, Maître Elsa Marcel conteste cette interdiction.
Quand bien même un représentant serait mis à pied, il doit pouvoir continuer à exécuter ses mandats et je pense que la direction à un objectif très clair, c’est celui d’empêcher M. Porta de contacter ses collègues, de discuter avec ses collègues pendant la grève et à terme, d’essayer de lui interdire le site jusqu’aux élections, pendant la période de négociations, tout simplement parce qu’à Furst c’est un site où la CGT est très importante, qu’il y a des conquêtes sociales considérables. Les 32h, les embauches, la réintégration de salariés licenciés et que la direction veut en finir avec ça dans un contexte où l’inflation explose et qu’elle veut que les revendications cessent.
Le tribunal rendra sa décision vendredi matin. À cette même date, un rassemblement aura lieu devant l’usine en soutien à Christian Porta qui doit rencontrer sa direction pour les suites de cette affaire.