Sarreguemines : Nés un 29 février, deux Mosellans témoignent
Aujourd'hui, le 29 février, une date rare qui émerge du calendrier tous les quatre ans, suscite la curiosité et l'amusement. Pour les quelque 27 832 Français nés ce jour-là, c'est une journée particulière marquée par des défis administratifs et des anecdotes singulières. Rencontre avec deux Mosellans qui partagent leur expérience de naître un 29 février.
Alors que la plupart des gens ne célèbrent leur anniversaire qu'une fois par an, pour les "leaplings," comme on les surnomme souvent, leur jour spécial n'arrive que tous les quatre ans. Dans un pays où plus de 68 millions de personnes partagent le même calendrier, ces quelques milliers de personnes nées un 29 février se démarquent.
Parmi eux, Alexandre, 24 ans aujourd'hui, né le 29 février 2000 à Sarreguemines, attend avec impatience ce jour-là.
Je suis quand même content, c’est vrai que ça faisait longtemps. Quand on me demande mon anniversaire ça fait un petit truc en plus. Quand on voit la probabilité je trouve ça drôle.
Cette particularité amuse également Laurent, né le 29 février 1956 à Kalhausen.
J’ai 68 ans aujourd’hui, donc si on fait le calcul en réalité j’ai 17 ans donc il va falloir que j’attende un an pour être majeur, donc à partir de l’année prochaine je pourrais enfin faire une demande en mariage.
Officiellement, pour l'état civil, Laurent est né le 28 février, un choix fait par son père pour simplifier les démarches administratives.
Je suis né à minuit dix, le 29 février, mon père a décidé de me déclarer à minuit moins dix.
Changer l’heure, c'était une démarche courante à l’époque pour simplifier les procédures administratives. Même à l’heure des réseaux sociaux, Alexandre rencontre quelques petits tracas.
En fait, Facebook et d’autres plateformes, disent que mon anniversaire c’est le 28, du coup les gens ils se trompent mais ça ne me dérange pas, c’est drôle.
Des logiciels qui ne prévoient pas la case "29 février", des complications administratives telles que le passage à la majorité pendant une année non bissextile, tout cela représente des défis supplémentaires pour ces personnes. Les statistiques de l'INSEE révèlent qu'en moyenne 2018 bébés naissent chaque 29 février depuis 1968. Un nombre qui, bien que relativement modeste par rapport à la population totale, témoigne de la continuité de cette rareté calendaire qui fascine et amuse à la fois.
Pour les "Leaplings" comme Alexandre et Laurent, chaque 29 février est une journée spéciale.