Moselle-Est : ''400 enfants ont moins de 3 ans'', chez les bénéficiaires des Restos du cœur
Ce week-end a lieu la grande collecte d’hiver des Restos du Cœur. En France, plus de 80 000 bénévoles seront présents dans 7 500 magasins pour récolter des denrées alimentaires et des produits d’hygiène pour les personnes dans le besoin.
Christian Raze, président des Restos du cœur de Moselle-Est
En Moselle-Est, comment va se passer la collecte ? Avez-vous du monde mobilisé ?
Comme chaque année, les bénévoles répondent présent. Oui, nous devrions être aux alentours de 400 - 450 personnes pour s’occuper des 51 magasins que nous allons collecter aujourd’hui, donc la mobilisation des bénévoles oui, comme toujours ils savent répondre présent.
Combien de denrées espérez-vous récolter ?
L’année dernière nous avions fait aux alentours de 57 tonnes, c’est beaucoup, on espère faire plus, au moins égaler et pourquoi pas faire plus, 58 tonnes peut-être. Sachant que, ce ne sont pas des scores que l’on cherche à battre, ce sont des moyens supplémentaires que l’on cherche à récolter surtout, donc oui peut-être 58 tonnes.
Combien de bénéficiaires aidez-vous ? Est-ce que ce chiffre est en augmentation ?
Ces derniers temps c’est plutôt un chiffre qui a eu tendance à se calmer. Ce sont un peu plus 5100 personnes accueillies en Moselle-Est sur les 12 centres, sachant qu’on a quand même un centre itinérant, qui nous permet d’aller vers les personnes les plus éloignées.
Est-ce que vous avez des profils en particulier ?
On retrouve tout type de profil, principalement malgré toute la population féminine, c’est 54 % chez nous de femmes, ce sont beaucoup d’enfants, presque 400 enfants de moins de 3 ans, près on a quand même toutes les tranches d’âge, sachant quand même, et ça c’est le plus inquiétant, de 29 à 50 ans c’est 40 % des personnes que nous accueillons. Ça c’est triste parce que ça montre aujourd’hui que même des personnes en activités qui ont un travail, ils sont malgré tout obligé de venir chez nous. C’est un peu le triste constat que ‘on fait en ce moment.
Cette grande collecte d’hiver c’est vraiment un moment important pour remplir les stocks ?
Oui, bien sûr. C’est le moment aussi qui nous permet de démarrer la campagne d’été qui va démarrer maintenant, on termine la campagne d’hiver. C’est vrai que les produits que l’on collecte c’est une aide importante, pour le début de la campagne et pour toute la campagne. Avec des besoins de produits un peu spécifiques, je pense à des produits d’hygiène personnelle, on en parle un peu beaucoup mais ce sont souvent des points négligés par des familles, quand elles sont dans des situations difficiles et complexes. Produits d’hygiène, produits alimentaires de bases, des protéines, des féculents et puis des produits pour les bébés. Mais plutôt des produits comme des couches et les soins du bébé, je pense à des shampoings pour bébé par exemple. On a un peu moins besoin de petits pots par exemple.
Craignez-vous une baisse des dons ?
Quand on regarde ces derniers temps les dons ont été plutôt généreux, ça nous permet d’être un tout petit peu plus serein pour les mois qui viennent, pour autant ça ne nous garantit pas l’avenir. On souhaite et on croit à la générosité du public. Jusque-là le public a toujours su répondre présent, les donateurs ont toujours été avec eux, donc on va garder cet espoir.