Respirer l’air des ruches : la troisième saison d’Apais’air débute à Dieding
Pour la journée mondiale des abeilles, on vous parle d'une pratique apithérapeutique : respirer l'air des ruches. Encore peu répandue en France, l'expérience d'Apais'air gagne en popularité à Dieding. Didier Hoffman, apiculteur, a développé cette pratique il y a trois ans avec près de 500 000 abeilles dans neuf ruches. Une expérience qui offre un bien-être unique grâce à l'air des ruches.
Dans un monde où le bien-être se conjugue souvent avec la nature, une pratique émergente trouve ses adeptes : respirer l'air des ruches. Si cette expérience est depuis longtemps une tradition dans les pays de l'Est, elle reste relativement marginale en France. Pourtant, à Dieding, près de Sarreguemines, cette pratique connaît un essor particulier grâce à Didier Hoffman, apiculteur passionné. Depuis trois ans, il offre aux curieux et aux malades une expérience sensorielle unique, combinant apithérapie et relaxation.
''C’est très apaisant''
Dans un cabanon en bois, face aux ruches bourdonnantes, Diana est assise sur une chaise. revêtant un masque relié à un tuyau installé au-dessus de l'une des ruches.
On sent une toute petite odeur légèrement sucrée, un peu crémeuse comme ça. C’est très apaisant. J’ai le sentiment d’avoir un peu plus d’air. Comme si mes bronches étaient plus dégagées, comme si j’avais plus d’espace au niveau de ma respiration.
Une sensation amplifiée, après une demi-heure de séance, le masque enlevé.
C’est beaucoup plus impressionnant encore, j’ai l’impression d’avoir beaucoup plus d’espaces au niveau des poumons et que l’air circule beaucoup plus loin dans tout le corps.
''Il n'est pas question de soigner''
Le composant de l’air de la ruche favorise l’ouverture des bronches. Didier Hoffman, apiculteur chevronné, insiste sur le caractère non médical de cette pratique.
Il n’est absolument pas question de soigner qui que ce soit. On apporte simplement un bien-être pour la respiration des gens.
Chaque ruche offre une odeur unique, permettant aux visiteurs de vivre une expérience sensorielle variée. Que ce soit pour un simple coup de boost ou pour soulager des problèmes respiratoires, les motivations des participants sont diverses.
J’ai eu des gens simplement qui avaient besoin d’un coup de boost avec le stress lié au travail et à la vie quotidienne, ils viennent retrouver une certaine sérénité, et d’autre personnes qui ont des problèmes d’asthme ou alors liés à un pollen particulier.
Une pratique éphémère
Avec la fin de l'été, la saison d'Apais'air touche à sa fin. Didier Hoffman explique :
À partir de mi-août, on va préserver les abeilles pour préparer l'hivernage.
La pratique reprendra lorsque les conditions seront favorables, pour le plus grand bonheur des amateurs de sensations nouvelles.
On peut recommencer quand le couvain est bien actif, c’est-à-dire que j’ai des œufs frais, des larves, une bonne santé dans mon corps de ruches pour pouvoir bénéficier des flavonoïdes qu’elles émettent.
Impact du réchauffement climatique
Cependant, le réchauffement climatique ne laisse pas les abeilles indemnes. Didier Hoffman souligne les défis auxquels sont confrontées les colonies, entre des périodes de pluie prolongée et des épisodes de sécheresse. Ces conditions météorologiques extrêmes affectent la production de miel, mais n'entament pas la détermination d'Apais'air à offrir ses séances.
Cette année nous n'avons pas de miel d'acacia
Comptez 25 euros la séance d'une demi-heure.