Semaine de prévention du Diabète : entretien avec Jean-Paul Goffinet de l'association des diabétiques de Moselle-Est
Cette semaine, c'est la Semaine nationale de prévention du diabète de type 2. Cette semaine a pour but d'informer le grand public et également de sensibiliser les personnes dont la santé est à risque. On en parle avec notre invité, Jean-Paul Goffinet, membre de l'Association des diabétiques de Moselle-Est.
700 000 personnes en France ignorent qu'elles sont diabétiques. Pour commencer, Jean-Paul Goffinet, être diabétique, c'est quoi ?
C'est avoir une maladie chronique avec les contraintes qui font partie de cette maladie. Donc, ça nécessite qu'on se surveille au niveau de l'alimentation, qu'on fasse de l'activité physique, si c'est encore possible. Et puis, on essaye de mobiliser un petit peu la famille également pour améliorer un petit peu la qualité de vie, parce que la qualité de vie du diabétique qui suit les conseils est une qualité de vie que tout le monde pourrait avoir.
C’est une maladie qui touche certaines personnes plus que d'autres. Est-ce qu'il y a un type de personnes plus concernées par le diabète ?
Non, non. Tout le monde est concerné, depuis la naissance, pratiquement, jusqu'au IIIᵉ âge. Ça touche toutes les ethnies, ça touche les pauvres, les riches. Mais c'est vrai que le professeur Pinger, directeur du Centre européen de recherche à Strasbourg, a quand même réussi à sortir une idée, c'est que les classes, les milieux défavorisés sont plus touchés que les autres.
Est-ce que c'est lié peut-être à une alimentation qui serait moins équilibrée ?
Sans doute à peut-être plus de sédentarité, à des gens qui restent un petit peu en retrait. C'est des choses comme ça.
Vous parlez de sédentarité, justement, la thématique de cette La 13ème édition, c’est : L'activité physique, un grand pas contre le diabète. Quel rôle joue le sport dans la maladie ?
Le sport, on va dire l'activité physique, parce que l'activité physique, c'est très varié. Ça peut être la danse, le jardinage, la peinture, etc. Marcher, promener son chien, prendre l'escalier plutôt que l'ascenseur. Donc, l'activité physique est finalement un bon Il y a une bonne prévention contre le diabète. Mais si on doit avoir le diabète, si on a une prédisposition, l'activité physique peut permettre de retarder, de repousser l'apparition du diabète.
Vous étiez hier à l'hôpital de Saint-Avold, vous serez aujourd'hui à Sarreguemines et vendredi à l'hôpital de Forbach. Pourquoi ? Qu'est-ce que vous faites comme ça quand vous venez vous installer dans les hôpitaux ?
Alors d'abord, on a créé des partenariats, surtout à Forbach et Sarreguemines, parce que nous, tout seuls, on est quatre bénévoles actifs, on ne va pas très loin. Donc, on a essayé de multiplier les partenariats avec les hôpitaux, le service de diabétisme des taux. Et également avec une nouveauté, les CPTS, communauté professionnelle territoriale de santé, qui nous sont d'une grande utilité et qui nous permettent d'avoir des activités de prévention une émotion beaucoup plus parlante. Là, dans un premier temps, on va tester. Tester la glycémie par une petite piqûre au bout du doigt, c'est gratuit, c'est indolore. Et en quelques secondes, on a un résultat. On va également proposer aux gens de tester le risque à partir d'un questionnaire qui est bien fait. Deuxième idée, on va informer sur le diabète de type 2 et informer le diabète gestationnel, notamment un format que le docteur sera présent le matin de 10h00 à midi pour évoquer et partager avec les gens les informations sur le diabète gestationnel. Informer sur la diététique et notamment le sucre dans des produits de consommation courante. Informer sur l'activité physique. On aura donc un coach sportif, si vous voulez. Les diabétiques ne savent pas qu'ils ont droit à des séances prises en charge pour les maladies chroniques.
Informer sur la délégation et informer aussi sur les technologies nouvelles, capteurs, pompes, boucles fermées. Et troisième idée, c'est avoir des échanges avec des professionnels de santé, médecins, infirmiers, coachs sportifs, mais aussi des échanges avec les patients. Donc, on a tous ces stands qui sont à visiter en continu à Sarreguemines l'après-midi, à Forbach de 10h00 à 16h00.