Diemeringen : Après les inondations, les commerçants commencent à sortir la tête de l'eau
Près de 20 jours après les inondations, le marché mensuel de Diemeringen a pu avoir lieu dans la Grand’Rue. C’est finalement un mercredi comme un autre, ou presque, pour les habitués de ce rendez-vous. La vie reprend son cours, mais certaines plaies restent encore ouvertes. Nous sommes allés à la rencontre de celles et ceux qui font vivre ce marché.
Son N°1 - Après les inondations, les commerçants commencent à sortir la tête de l'eau
Lorsqu’on arrive au marché situé dans l’artère commerçante, rien ne montre l’horreur du 17 mai dernier. Exposants comme badauds sont présents en nombre.
Oui, ben oui, on vient tous les mois, c'est tellement bien, et on est toujours là.
Il est amical, on rencontre des gens, et on fait de bonnes affaires. Et puis, on connait les stands où l'on va acheter.
Puis, petit à petit, les traces des inondations apparaissent. Certains magasins en gardent de lourds stigmates, c’est le cas de Marimod, tenu par Patricia et Simone. Elles ont tout perdu. Aucune date de réouverture n’est fixée. Mais pourtant, ce matin, elles sont là.
Ça nous fait du bien aussi de voir nos clients qui viennent nous soutenir, avoir des petits mots, c'est toujours sympa.
Tous les clients viennent et nous disent "Oh non, votre beau magasin, c'est tellement dommage", mais on leur dit qu'on reviendra plus fortes.
La solidarité entre commerçants, mais aussi avec les clients, s’est vite enclenchée. C’est ce que ressent la gérante de la boutique Le boudoir de Marie-Laure.
C'est vrai qu'il y a vraiment une solidarité de la part de mes clientes. Elles ont toutes répondu présent, parce que j'avais fait une seconde main, j'avais lavé les affaires qui étaient mouillées, j'avais tout fait à -50 %, et c'est vrai qu'elles étaient toutes-là.
Personne ne baisse pas, même si la météo n’est toujours pas clémente. Stéphanie tient un stand de bijoux et accessoire de mode sur le marché.
Les gens reviennent, ils achètent, c'est bien, on en a besoin, parce que, nous aussi, on a subi beaucoup la pluie tout le mois de mai. C'était dur pour les affaires.
La positivité est bel et bien là, mais les finances en prennent un coup. Olivier est le gérant du magasin Gitem.
C'était difficile de se relever, parce que c'est vrai, c'était une catastrophe où personne vraiment ne s'y attendait. Revoir des gens se promener sur Diemeringen, ça fait quand même plaisir, mais je pense que ça va mettre quelques semaines, voire quelques mois à retrouver un rythme.
Une chose est sûre après notre passage dans la ville, ce n’est pas une catastrophe naturelle qui va démoraliser ses habitants et commerçants. L’Eichel, elle, a retrouvé son lit.