Après une année catastrophique, les Jeunes Agriculteurs prêts à se remobiliser
Les Jeunes Agriculteurs de Moselle reprennent leurs actions pour dénoncer l’inaction de l’Etat. Les promesses du début de l’année n’ont pas été tenues selon les exploitants mosellans. Pire encore, les agriculteurs ont été fortement impactés ces derniers mois par les mauvaises conditions climatiques et la fièvre catarrhale ovine. Des actions ont été menées mardi soir pour montrer leur détresse et leur colère.
Son N°1 - Après une année catastrophique, les Jeunes Agriculteurs prêts à se remobiliser
La première chose qu’on demande, c’est qu’on nous foute la paix, qu’on arrête de nous imposer des normes, encore là sur les étendages, on est obligé de demander des dérogations, on ne peut pas travailler, on n’a plus de bon sens paysan, on a juste un bon sens bureaucratique qui nous empêche de travailler correctement, qu’on arrête avec ça. Ensuite aussi, on a la situation économique sans précédent cette année. On a eu un printemps, un été et un automne jusqu’à présent pluvieux, on a fait des mauvaises récoltes de fourrage, une très mauvaise récolte de céréales, du jamais vu depuis 40 ans, maintenant on a une situation sanitaire qui est plus que critique avec la fièvre catarrhale. De parole d’anciens, ils ont jamais connu ça, on a vraiment tout qui nous tombe sur la tête cette année.
Après des mois de difficulté, le sentiment de ras-le-bol exprimé en début d’année par les agriculteurs est plus grand que jamais. Mardi soir, Marc Bodo, secrétaire général des JA de Moselle et d’autres jeunes exploitants sont allés bâcher des radars notamment dans le pays de Bitche. L’ambiance n’était pas la même que des mois auparavant.
La première ou deuxième fois qu’on l’avait fait c’était une ambiance bon enfant, là maintenant on sent bien que ça suffit. On sent qu’il y a de la colère. C’est plus du tout le même état d’esprit qu’en début d’année.
Des aides concrètes demandées pour éviter des drames
Alors que le salon Agrimax est en cours à Metz et que le président de la région Grand Est, Franck Leroy, a annoncé des aides aux agriculteurs, les JA demandent du concret.
Une mesure concrète qu’on pourrait avoir c’est déjà d’avoir des prix rémunérateurs que ce soit en céréale, en lait, en viande et ensuite, les personnes qui subissent des pertes au niveau de la FCO (fièvre catarrhale ovine) que ce soit en lait, en viande ou en ovin, leur donner une aide purement et simplement financière, pas sous forme de prêts.
Sans réaction de l’Etat, la crise qui touche aussi bien les apiculteurs que les maraîchers et les éleveurs pourrait avoir des conséquences dramatiques.
On sent bien qu’il y a une détresse psychologique, un ras-le-bol et clairement on a peur qu’il y ait des drames.
Une chose est sûre, les manifestations futures devraient monter d’un cran par rapport à celles du début de l’année.