Le diacre Severino Caruso se lance dans le cinéma et sort un ''documentaire initiatique''
Alors qu’Israël fait les gros titres depuis un an avec la guerre à Gaza, un documentaire sur le feu sacré sort cette semaine dans les salles de cinéma. Selon les chrétiens, ce phénomène se produit une fois par an à Jérusalem, à l’église du Saint-Sépulcre lors du week-end de Pâques. Severino Caruso, diacre permanent au diocèse de Metz, a décidé d’en faire un documentaire. « Le Feu sacré, lumière de la résurrection du Christ » sort cette semaine dans les cinémas de la région.
Son N°2 - Le diacre Severino Caruso se lance dans le cinéma et sort un ''documentaire initiatique''
La première fois que Severino entend parler du feu sacré, c’est en 2016 lors d’un pèlerinage qu’il organise en Terre sainte.
Cette lumière incréée, qui surgit tout à coup du tombeau du Christ, c’est une des conséquences de la présence du Seigneur. C’est ce signe qui nous dit, « vous voyez, je suis toujours là ».
Ce n’est que bien plus tard, au printemps 2023, que l’homme d’église décide d’en faire un film. Pour se lancer, il prend alors contact avec Dany Koren et son fils Philippe. Plus habitué des films publicitaires, les deux hommes acceptent de se joindre à l’aventure pour créer ensemble un nouveau genre.
On lui a donné l’appellation, « documentaire initiatique », parce qu’il nous dit quelque chose de Jésus. Le feu sacré, ce n’est pas une preuve d’authenticité, mais c’est un signe qui nous dit que le Christ est ressuscité.
De gauche à droite : Severino Caruso, Philippe Koren et Dany Koren
Un tournage en période de combats
Durant près d’une heure et demie, le film alterne entre témoignages, images d’archives et prise de vues sur place. Débuté en juillet 2023, le tournage a été réalisé en pleine guerre entre Israël et le Hamas.
On a, dans le documentaire, Marie-Armelle Beaulieu, qui est la rédactrice en cheffe de Terre Sainte Magazine. Elle a accepté le projet après un certain temps de réflexion parce que justement, il y avait la guerre et au départ pour elle ce n’était pas très approprié de faire une interview pour un documentaire et de témoigner de cette joie de la résurrection alors que les bombes sifflaient au-dessus d’elle.
Les trois co-producteurs ont parfois dû commander des équipes de tournage à distance et certaines scènes ont même été tournées dans d’autres parties du monde.
On devait aller faire des images dans le désert de Judée, à Jérusalem. L’idée, c’était d’aller célébrer la messe dans le désert parce qu’au moment de l’élévation de l’hostie, je voulais qu’on voie cette hostie minuscule que le prêtre consacre dans l’immensité du désert. Un jour, on a eu un déclic, on a pensé à Matera, qui est une ville d’Italie du Sud, le lieu de tournage de la Passion du Christ. On retrouve toutes les caractéristiques de la Jérusalem du premier siècle et il y a un désert, qui fait penser au désert de Judée. On a simulé une consécration et l’idée, c’était de lever l’hostie et que le soleil apparaisse derrière. Ce n’était pas gagné parce que le temps était couvert et puis, la troisième ou la quatrième fois, on a levé l’hostie, et là, le ciel s’est déchiré et le soleil est apparu. Ça a duré quelques secondes et puis le soleil a disparu et c’était terminé.
Un soin particulier a également été apporté à la bande son avec la participation d’artistes locaux.
On a deux légendes du jazz manouche : Dorado et Samson Schmitt. Il nous fallait une mélodie qui soit sentimentale avec une affluence judéo-chrétienne.
Le générique du film "Jérusalem me voilà" a été composé et interprété par l'épouse du réalisateur, Sabrina Caruso.
La première diffusion du film a lieu ce mercredi aux Cinémas Forum de Sarreguemines mais la séance est complète. D'autres séances sont programmées dimanche, lundi et mardi. Des projections sont aussi prévues au méga kiné de Freyming-Merlebach ou encore à Sarrebourg, Metz et Haguenau.