Sarreguemines : Prescrire un antibiotique adapté avec une technologie innovante, une première en France
Grâce à une technologie innovante, la prescription du bon antibiotique va être facilitée à l’hôpital Robert-Pax de Sarreguemines, et c’est une première en France. Smartbiotic est un logiciel créé par un anesthésiste-réanimateur de Petit-Réderching, le docteur Mathieu Raad. En deux ans et demi, il a conçu une technologie unique qui fait déjà consensus chez les pharmaciens, biologistes et médecins de l’hôpital.
Son N°1 - Prescrire un antibiotique adapté avec une technologie innovante, une première en France
Hier encore, il n’était pas possible pour un médecin d’avoir une quasi-certitude sur le bon antibiotique à donner. Aujourd’hui, ça sera le cas avec la technologie bio-informatique du Dr. Raad.
On a développé un logiciel qui permet de connaitre l'écologie locale, quelles sont les bactéries qui vivent spécifiquement sur notre territoire, et du coup, comment est-ce qu'on peut traiter de manière optimisée les patients sur le territoire, quand ils ont une infection.
Mais sans cette technologie, sur quelles bases se fondaient donc les médecins pour la prescription ? Les explications du Dr. Florent Genty, vice-président du comité de lutte contre les infections nosocomiales à l'hôpital Robert-Pax.
Les prescriptions d'antibiotiques sont basées essentiellement sur deux éléments : les recommandations nationales qui sont issues de plusieurs sociétés savantes, et notre expérience personnelle.
Il fallait donc viser le plus souvent large, avec un antibiotique puissant, causant parfois d’autres effets indésirables, alors que ce nouveau système sera plus précis. Guillaume Fluck, est directeur de la communication des hôpitaux de Sarreguemines.
Ce partenariat est extrêmement important pour nous, parce que ça permet de combiner notre expérience du terrain et nos expertises médicales, avec un savoir-faire qu'on ne détient pas aujourd'hui, notamment en matière d'intelligence artificielle et de connaissance épidémiologique. Donc, pour avoir un certain nombre d'analyses, ça nous prendrait des journées et des journées, et là, on arrive à avoir le résultat instantanément.
Cela signifie aussi pour le patient une guérison plus rapide, et donc une hospitalisation plus courte. Un autre enjeu concerne la pharmacie de l’hôpital avec son chef de service, le Dr. Vincent Meyer.
Il faudra voir dans quelle mesure on peut voir une évolution de nos consommations de la classe des médicaments appartenant aux antibiotiques.
Il faudra attendre encore quelques mois pour dresser un premier bilan de cette technologie, qui sera aussi déployée en 2025 dans les hôpitaux de Forbach et Saint-Avold.