Du charbon au biogaz : GazelEnergie et les salariés de la centrale Emile Huchet en attente du feu vert de l'Etat
Quel avenir pour la centrale à charbon de Saint-Avold ? Cette année encore, la centrale Emile Huchet a démarré pour alimenter en électricité le réseau et éviter une pénurie. Alors que la France doit sortir du charbon, GazelEnergie souhaite se convertir au biogaz pour conserver les emplois. Pour ça, l’industriel a besoin du feu vert du gouvernement qui se fait attendre.
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C’est un site qui fait à peu près une centaine d’hectares, la tranche 6 sur les 100 hectares c’est à peu près 40 hectares, le reste, il faut qu’on lui trouve un avenir donc on a parcellisé le site et on va y mettre plusieurs projets qui nous aident à créer notre avenir.
L’avenir du site passe par un premier projet inauguré lundi : une centrale de stockage d’électricité, la plus grande du Grand Est. Mais aussi par la création d’un réseau de chaleur verte à partir de bois et du projet d’hydrogène EMIL’HY. Pour remplacer la production d’électricité qui se fait aujourd’hui avec du charbon, Frédéric Faroche, président de GazelEnergie a déposé un dossier au mois de septembre. Il milite pour une conversion au biogaz.
Pour environ une centaine de millions d’euros, donc on maintient 5 à 600 MW sur le réseau, c’est plutôt gros, à un coût raisonnable et puis on divise le carbone émis par au moins 5.
Depuis septembre, l’industriel attend le feu vert de l’Etat qui n’arrive pas. La situation actuelle du gouvernement n’aide pas mais Antonin Arnoux, directeur du site Emile Huchet, ne perd pas espoir.
On est déterminé ! On le voit bien, le réseau électrique a besoin de nous, la centrale on l’a besoin, si elle tourne c’est pas pour rien, si elle tourne c’est que le réseau électrique en a besoin.
Une centaine de salariés en attente de réponse
Depuis la crise énergétique de 2022, les salariés de la centrale sont mobilisés.
On a toujours répondu présent, et encore ce matin on a redémarré. On nous a demandé de redémarrer vers 8h et à 8h15 on était couplé au réseau.
Plus de 100 personnes travaillent aujourd’hui pour faire tourner cette centrale et attendent une réponse pour leur avenir. C’est également la préoccupation du sous-préfet Franck Chaulet.
Ce qui m’importe, c’est que les salariés aient une visibilité le plus tôt possible quant à leur devenir.
Lui et le préfet de Moselle insistent chaque semaine pour qu’il se passe quelque chose au niveau de l’Etat et que les salariés aient un avenir au-delà de leur contrat qui s’achèvera fin mars. GazelEnergie, de son côté, souhaite une réponse le plus tôt possible sans donner de date précise.
Si l’avenir d’Emile Huchet vous intéresse, une réunion publique est prévue ce jeudi 12 décembre de 18h à 20h à la centrale.