Le Dieblingeois Arnaud Jung en mission pour reconstruire Mayotte
L’aide humanitaire se poursuit à Mayotte. Un mois et demi après le passage du cyclone Chido, l’archipel est encore dévasté et beaucoup d’habitants vivent dans la précarité. Durant 15 jours, 10 bénévoles de la Croix-Blanche dont 2 Mosellans sont partis en mission sur place. Nous avons rencontré Arnaud Jung, bénévole à la Croix-Blanche de Carling/L’Hôpital à son retour de mission.
Son N°1 - Le Dieblingeois Arnaud Jung en mission pour reconstruire Mayotte
C’est depuis Paris, dans un avion spécialement affrété pour du personnel de la sécurité civile, qu’Arnaud, 27 ans, originaire de Diebling, a pris le départ vers Mayotte le 18 janvier.
Nous avons été logés par la commune de Bandrélé, dans le sud-est de Grande-Terre. On avait pour mission de dégager tout ce qui était ravines et lits de rivières pour éviter, aux prochaines pluies, de nouvelles inondations. On a fait du bâchage de toitures pour recouvrir toutes les maisons dont les toits se sont envolés pour que les habitants puissent retrouver leurs habitations.
Les secouristes ont vécu en autonomie totale. Tentes, rations de nourriture venues de métropole et matériel pour rendre l’eau potable.
J’insiste sur ce point, car sur place, les personnes n’ont pas à manger. Ils vivent de la culture et malheureusement, actuellement, ils mangent les rations de l’aide humanitaire parce qu’ils n’ont plus rien pour cultiver la terre.
« C’est vraiment une désolation »
Sur place, les secouristes ont pu se rendre compte de l’étendue des dégâts.
Des toits qui ont été soufflés, parfois des habitations complètes. Là-bas, les habitations sont beaucoup faites en tôle. Les arbres ont été coupés à la cime, même les cocotiers, il n’y a plus rien. C’est vraiment une désolation.
Des paysages dévastés et des habitants qui tentent de retrouver une vie normale.
On voit les enfants aller se servir de l’eau dans la rivière où on n’oserait même pas tremper nos pieds. Il y a des tôles qui traînent dedans, il y a des carcasses de voitures. Ces gens-là n’ont pas le choix que de se servir de cette eau pour se nourrir, s’hydrater et vivre.
Une situation qui va durer plusieurs mois
Deux jours seulement après son retour, Arnaud est mitigé entre la fierté du travail accompli et la quantité qu’il reste à faire sur place.
Quand on est rentrés, on s’est dit entre nous, on n’aura plus le droit de se plaindre. C’est beaucoup de temps, mais finalement, c’est très peu au niveau du travail accompli. On a réussi à dégager plus d’un kilomètre de ravine, on a couvert trois toitures. On a ce petit côté de travail pas fini, mais ça malheureusement, on ne pourra rien y faire.
Quant à l’idée de repartir…
Sur Mayotte, c’est la seule mission pour l’instant, mais si j’ai l’occasion de pouvoir repartir autre part sur une autre catastrophe, pourquoi pas.
Et c’est avec une toute nouvelle casquette qu’Arnaud Jung repartira en mission puisqu’à son retour, il a été élu président de la Croix Blanche de L’Hôpital/Carling.