Forbach : Adam attend depuis 7 ans une place dans un SESSAD spécialisé en autisme
Adam a 11 ans, il est atteint du trouble de l’autisme. Il est scolarisé à Forbach avec une AESH à 75% du temps et son père, Tobias Jacob, se bat pour avoir une place dans des établissements spécialisés afin qu’Adam puisse progresser avec des professionnels. Il veut aussi la création d'un SESSAD spécialisé en autisme à Forbach. Pour ce faire, il a lancé une pétition qui a recueilli plus de 300 signatures.
Son N°1 - Adam attend depuis 7 ans une place dans un SESSAD spécialisé en autisme
Tobias se bat depuis plusieurs années pour que son fils Adam soit pris en charge correctement alors que son autisme nécessite des soins particuliers.
Lui, il parle qu’avec des images, et tout passe par le visuel. Il a un travail interne à faire, pour pouvoir accéder à la même compréhension que nous.
Actuellement, Adam est scolarisé dans une école traditionnelle, avec une AESH, seulement 75% du temps.
Il faut quelqu’un pour le sécuriser, mais ce n’est pas la personne qui va le sécuriser, qui va lui apprendre à lire, c’est l’enseignant. Mais, ce n’est pas l’enseignant, qui va lui apprendre à communiquer ou à gérer ses émotions.
Dénonçant l’inclusion systématique, jugée incomplète, et en appuyant sur sa volonté d’avoir un service d’éducation spécial et de soins à domicile (SESSAD) spécialisé en autisme, à Forbach, Tobias a décidé de lancer une pétition qui a recueilli 300 signatures.
L’inclusion, aujourd’hui, elle ne fonctionne pas, parce qu’il n’y a pas de places dans les structures médico-sociales. À l’école, il y a peu de moyens, on peine à recruter des AESH.
Depuis presque 7 ans Adam attend une place dans le SESSAD de Saint-Avold, spécialisé en autisme, mais le problème, c’est le manque de passerelles et d’offres, avec 80 enfants en liste d’attente pour 42 places.
Ce que j’aimerais bien, c’est que l’école s’ouvre, qu’on ouvre les portes, qu’on décloisonne, et qu’il y ait plus de passerelles, de fluidité. Il y a un papa qui a son fils qui reste dans un IME, parce que dans la structure qui doit l’accueillir ensuite, il n’y a pas de place. Parce qu’à un moment donné, vous grandissez et vous ne devez pas rester en IME, mais comme il n’y a pas de places pour la suite donc, ils y restent. Ça veut dire que comme il ne peut pas aller ailleurs, d’autres ne peuvent pas aller à l’IME.
Par le passé Jacob avait pensé à quitter la France, mais au final, il a décidé d’attaquer l’Etat en justice pour obtenir réparation, après que sa femme ait quitté son travail pour s’occuper d’Adam. Pour l’aider à financer sa procédure, il a créé une cagnotte qui a déjà atteint les 2 000€ de dons.