Forbach : Kevin Pfeffer, comme les autres députés RN, votera contre la confiance du gouvernement

Ce lundi 8 septembre le Premier ministre François Bayrou prononcera un discours de politique générale sur les orientations budgétaires de la France devant l'Assemblée nationale réunie en session extraordinaire, avant de se soumettre à un vote de confiance. Si le Premier ministre ne parvient pas à susciter l'adhésion d'une majorité de suffrages exprimés, il doit inévitablement remettre la démission de son gouvernement au président de la République. On a interrogé le député de la circonscription de Forbach à ce sujet.
Son N°1 - Kevin Pfeffer, comme les autres députés RN, votera contre la confiance du gouvernement
Kévin Pfeffer – député RN de la circonscription de Forbach.
Le RN n’a jamais caché ses intentions et a appelé à une dissolution du gouvernement Bayrou, qu’allez-vous voter aujourd’hui ?
Evidemment, les députés l’ont annoncé, les députés de Rassemblement National voteront contre la confiance à ce gouvernement. Nous estimons que M. Bayrou et ses ministres sont responsables de la situation de crise que vit la France. Nous souhaitons stopper ce désastre macroniste qui dure maintenant depuis 2017 et depuis trop longtemps et nous ne faisons plus confiance à ce gouvernement pour apporter des solutions.
Vous votez contre ce budget ou contre ce gouvernement ?
M. Bayrou a fait croire que ce vote c’était pour ou contre le constat sur la dette. Le constat sur la dette on le partage. Le constat sur la situation de crise que vit notre pays on le partage mais on n’a pas confiance dans les solutions qu’il propose pour résoudre cette crise. Je rappelle que dès février 2024 Marine Le Pen avait publié une tribune sur l’explosion de la dette, elle avait alerté. On avait demandé un contre-budget en juin 2024, l’année dernière lors des élections législatives, Jordan Bardella avait demandé un audit des comptes de l’Etat. Et M. Bayrou lui-même et certains de ses ministres avaient moqué cette position en disant qu’on connaissait mal la situation du pays. Pas plus tard qu’au mois de juillet 2025, il y a deux mois, cet été, Marine Le Pen a fait un courrier au Premier ministre Bayrou en formulant des propositions. Tout cela est resté sans réponse. Les sacrifices envisagés sont toujours pour les mêmes et nous ne sommes pas d’accord avec ça.
Quelles seraient les propositions du RN pour faire des économies ?
On a proposé un contre-budget complet, détaillé, précis que tous les Français peuvent aller consulter sur le site du Rassemblement National. Ce qu’on dit c’est qu’il faut arrêter de s’attaquer toujours aux mêmes. Ces Français qui ont travaillé ou qui travaillent. Il faut s’attaquer au grand tabou que tous les gouvernements successifs refusent de voir : le train de vie de l’Etat, le nombre des agences de l’Etat, le coût de l’immigration, le coût de l’Union européenne, qui encore pendant l’été a finalisé le traité du Mercosur contre notre volonté et derrière notre dos. Ces 3 grands tabous sont sources de potentiels dizaines de milliards d’économie que nous souhaitons mettre en œuvre avant même de demander de nouveaux sacrifices aux Français parce qu’ils en ont assez de payer toujours pour les autres.
Est-ce qu’aujourd’hui c’est votre but d’arriver à une dissolution ? On rappelle que vous remettez votre place à chaque fois…
Oui, effectivement, on souhaite cela, il y a une instabilité politique dans le pays que nous regrettons, qui nous empêche d’avancer et qui est due à l’absence de majorité à l’Assemblée nationale mais je rappelle que cette absence de majorité elle est notamment due aux magouilles des partis entre eux, l’an dernier, lors des législatives qui ont appelé à voter les uns pour les autres au second tour, dans l’unique but de nous empêcher, le Rassemblement National, d’avoir une majorité. On se souvient des députés du bloc central, M. Darmanin a appelé à voter LFI tout comme M. Attal ou l’inverse, LFI qui appelait à voter Mme Borne.
A côté de ça on parle de plus en plus d’un rapprochement LR /RN, ça pourrait aussi aller dans votre sens ?
Nous, nous sommes prêts à travailler avec les autres. Nous avons toujours dit que nous travaillerons avec les autres, que nous pourrons voter de bonnes propositions même si elles ne viennent pas de notre parti politique. On acceptera les soutiens. Mais, aujourd’hui, la situation politique du pays est bloquée. Il faut dissoudre l’Assemblée Nationale. Quand il y a une crise, on retourne aux urnes, c’est prévu par les institutions de la Vème République et si Emmanuel Macron refuse de dissoudre l’Assemblée nationale alors il doit partir parce qu’il est la source de toute cette instabilité.
Un poste de Premier ministre pour Jordan Bardella c’est ce que vous aimeriez ?
C’est ce qu’on aimerait, bien sûr, pour pouvoir mettre en œuvre la politique qu’on propose depuis de nombreuses années. Les Français savent ce que le RN propose, on a un programme complet, clair. Je comprends l’exaspération des Français mais je leur dis « tenez bon » parce qu’une majorité à l’Assemblée nationale c’est possible et si cela advient après une prochaine dissolution alors oui, Jordan Bardella sera Premier ministre de la France.
Les autres députés RN du secteur, Alexandre Loubet et Pascal Jenft voteront également contre la confiance. Ce sera aussi le choix de Fabien Di Filippo, député LR de Sarrebourg.