Assaut à Saint- Denis : l'heure du bilan
Après l'intervention d'une centaine d'hommes du RAID et de la sous-direction anti-terroriste de la police judicaire dans un appartement de Saint-Denis, 8 individus ont été interpellés et placés en garde à vue. Ils sont suspectés d'être impliqués dans l'élaboration d'actes terroristes ou de complicités. Selon le procureur de la République de Paris, ni Abdelhamid Abaaoud, le commanditaire présumé des attentats, ni Salah Abdeslam, un des terroristes toujours en cavale, ne font pas partis des gardés à vue. Mais, il n'est pas à exclure qu'un des deux hommes soit mort dans l'assaut.
La cellule terroriste démantelée à Saint-Denis préparait un nouvel attentat. Leur cible : le quartier d'affaires de la Défense, et peut-être l'aéroport de Roissy. Des attaques qui étaient planifiées pour demain, le jeudi 19 novembre.
2 individus tués au cours de l'assaut doivent encore être identifiés. Un des deux corps serait celui d'une femme qui aurait actionné une ceinture explosive au cours de l'assaut. Il pourrait s'agir de la cousine d'Abdelhamid Abaaoud.
L'assaut a été particulièrement violent. Selon le procureur de la République de Paris, plus de 5 000 munitions ont été tirées du côté de la police. Les équipes d'intervention ont même dû faire usage de fusils d'assaut, de tirs de snipers et de grenades explosives pour déloger les terroristes. Les échanges de tirs ont duré une heure. La porte blindée du logement a résisté aux charges explosives des hommes du groupe d'intervention de la Police Nationale. Résultat : les terroristes ont eu le temps de s'organiser. La femme kamikaze qui a actionné son gilet explosif aurait même passer un coup de fil, juste avant de se faire sauter. A-t-elle contacté des complices ? L'enquête devra le déterminer.
Durant 7h, et l'assaut des hommes du RAID et du BRI, entre 15 000 et 20 000 personnes sont restées cloîtrées chez elle.