Hilsprich : l'homme retranché a été interpellé
Ce mercredi matin à 6h pile, l'antenne du GIGN de Reims est intervenue. On a entendu une première déflagration puis deux autres. A 6h04 l'intervention était terminée. Les forces de la gendarmerie sont sorties de la maison avec l'homme qui était retranché là depuis 14h30 hier. Il a ensuite été placé en garde à vue.
Retranché chez lui après avoir tiré sur un voisin
Mercredi en début d'après-midi, la rue des Charentes a été agitée à Morsbronn, la zone de loisirs de Hilsprich. Un homme de 36 ans a tiré sur ses voisins avec une arme de défense, un pistolet à grenaille qui tirait de petites billes de plomb. L'un des voisins, un allemand qui était à vélo a été éraflé au niveau de la poitrine. Il n'a pas été blessé mais a quand même été transporté à l'hôpital pour des examens. Le tireur s'est ensuite retranché chez lui au 10 rue des Charentes.
De gros moyens mobilisés
Même si l'arme utilisée par le tireur n'était pas létale, les gros moyens ont été mobilisés. Les gendarmes ne pouvaient pas savoir si à l'intérieur de sa maison, l'homme possédait d'autres armes à feu plus puissante. Surtout que devant l'habitation, les forces de gendarmerie ont fait une découverte inquiétante : une balle d'un pistolet de plus gros calibre était posée en évidence. Sur place, mercredi soir il y avait donc une trentaine de gendarmes issus de la compagnie de Sarreguemines dont le PSIG (peloton de surveillance et d'intervention) et la brigade de recherche. Il y avait également de nombreux pompiers : ils venaient de Hilsprich, de Sarralbe ou encore de Sarreguemines. Enfin, peu avant 21h, l'antenne de Reims du GIGN a fait son entrée sur le terrain.
Les gendarmes n'ont d'ailleurs pas eu besoin d'évacuer les habitations autour puisque les voisins immédiats n'étaient pas là.
L'assaut donné le lendemain
Même si le GIGN était là dès 21h, ils ont dû attendre le lendemain matin à 6h avant d'agir. Avant ça, les forces de gendarmerie ont tenté d'entrer en contact avec l'homme de 36 ans mais sans succès. Que ce soit le négociateur de la gendarmerie, le père de l'homme ou même sa soeur, ils ont tous échoué. A 23h, ils ont décidé de stopper l'intervention pour la nuit et de la reprendre à l'aube. C'est finalement à 6h précise que le GIGN est entré en action. Ils ont utilisé du gaz lacrymogène et ont pénétré dans la maison. Ils ont finalement interpellé l'homme et l'ont placé en garde à vue. Il a été légèrement incommodé par le gaz. Il n'a pas été blessé mais a quand même été transporté à l'hôpital pour des examens.
Le sous-préfet de l'arrondissement de Sarreguemines, Christophe Salin.
Son N°1 - Hilsprich : l'homme retranché a été interpellé
A présent c'est la procédure judicaire qui commence. La maison a été perquisitionnée et les forces de l'ordre sont à la recherche du fameux pistolet de défense qui a blessé le voisin. Par contre, l'homme ne possédait à priori aucune arme à feu.
Des problèmes psychiatriques connus
L'homme né en 1981 habitait cette maison de la zone de loisirs de Hilsprich depuis une dizaine d'année. Selon le maire du village, ça fait environ 2 ans qu'il ne travaille plus, avant il était salarié chez Arkema à la plateforme pétrochimique de Carling. Il souffrirait de schizophrénie et aurait donc un suivi psychiatrique. Il aurait d'ailleurs déjà été interné en CHS. D'après son père qui était sur place cette nuit, il aurait arrêté de prendre ses médicaments depuis quelques jours.
Des relations tendues avec le voisinage
Depuis plusieurs années, les relations entre l'homme et ses voisins étaient plutôt tendues. Le maire du village recevait parfois plusieurs appels par jours de voisins qui se plaignaient de lui. Ils disaient se sentir agressé. Du coup, la semaine dernière, ils ont réalisé une pétition pour exprimer leur ras-le-bol et certains ont même déjà porté plainte contre lui.
Le maire, Armand Gillet était également sur place pendant toute la durée de l'opération. Il connaît bien l'homme en question et connaissait aussi les revendications des voisins.
Son N°2 - Hilsprich : l'homme retranché a été interpellé
Le maire est soulagé que tout soit finalement rentré dans l'ordre, sans gros dégâts ni blessés.