Le député de Forbach Christophe Arend accusé de harcèlement et agression sexuelle
En plein scandale sur l'affaire Harvey Weinstein, les langues se délient et de plus en plus de femmes dénoncent les cas de harcèlement sexuel dont elles ont été les victimes. Ce vendredi, France Info révèle que le député de la 6ème circonscription de Moselle, Christophe Arend est la cible d'une accusation de ce genre. Son ancienne assistante parlementaire et directrice de campagne a porté plainte aujourd'hui contre l'ancien conseiller municipal de Petite-Rosselle pour "harcèlement sexuel" et "agression sexuelle".
Début du harcèlement
Tout a commencé en avril dernier quand elle a décidé de rejoindre le parti d'Emmanuel Macron "En Marche". Il se serait rapidement rendu compte des compétences de la jeune femme de 29 ans et lui aurait demandé d'être sa directrice de campagne. C'est là que la situation aurait basculé... Elle raconte à France Info : "C'est quelqu'un qui a tout de suite été très tactile, par exemple à vouloir me serrer dans les bras ou à me masser les épaules. J'ai eu tout de suite l'impression qu'il était intéressé dans le sens sexuel et émotionnel". La jeune femme qui a voulu rester anonyme a ensuite eu droit à de nombreuses remarques sur son physique : "Tous les matins, j'avais droit à des commentaires : 'T'as des jolies p'tis seins, j'aime les p'tis seins'."
Des mots aux actes...
Jusque-là les remarques ne se faisaient qu'à l'oral, mais une fois l'élection remportée, Christophe Arend aurait commencé à être tactile avec son assistante parlementaire. Il l'aurait plaqué contre le mur. "Il avait son corps à quelques centimètres de moi et je lui ai dit : 'Laisse-moi repartir, je ne supporte pas que tu me retiennes." Le député lui aurait ensuite fait vivre un véritable enfer au quotidien, en lui touchant les seins ou en lui dégrafant le soutien-gorge par exemple. "Une fois, il arrive et m’enfonce un doigt dans la bouche en mimant une fellation et en me disant : 'T’as une jolie bouche, fais voir ce qu’elle sait faire et toc, voilà'."
Plainte pour "dénonciation calomnieuse"
Le député se serait rendu au comissariat de Freyming-Merlebach aujourd'hui pour porter plainte contre elle pour "dénonciation calomnieuse".