Sarreguemines : 900 personnes pour soutenir les salariés de Smart
900 personnes ont manifesté dans les rues de Sarreguemines en soutien aux salariés de la Smart ce vendredi matin. Nous avons suivi le cortège.
Son N°1 - Sarreguemines : 900 personnes pour soutenir les salariés de Smart
C’est un cortège avec beaucoup de salariés mais surtout beaucoup de personnes extérieures à l’entreprise qui s’est élancé depuis le château de la CASC vers la sous-préfecture. Dans la foule de 900 personnes il y avait notamment 160 élus dont Céleste Lett président de la fédération des maires de Moselle.
Aujourd'hui les élus et les salariés se sentent trahis. Il est important que nous mettions ensemble la pression, aux côtés des salariés, aux côtés de l'intersyndicale pour faire comprendre que la mise en musique, à savoir la cession qui demain se fera, se fasse de la meilleure manière, sans licenciements.
Pour lui comme pour les salariés, l’annonce de la mise en vente du site de la smart par Daimler a été un choc.
Un tremblement de terre.
L’ancien maire de Hambach, Gaston Meyer n’est pas seulement inquiet pour sa commune.
Pas seulement pour Hambach ! Toute la région, tout le secteur ! Cette zone, c'était l'avenir de tout le secteur puisqu'à Sarreguemines il n'y avait plus de place. Il faut qu'on fasse tout pour que ça tourne sur l'Europôle.
"On nous jette comme des Kleenex"
Mais là où l’inquiétude est la plus vive, c’est chez les salariés. David vit à Sarreguemines et travaille à la Smart depuis 22 ans à la maintenance. Ce matin il est venu avec sa femme et ses 2 filles.
On s'est battu pour la Smart depuis de nombreuses années. On nous a déjà enlevé notre véhicule thermique, on n'a pas compris pourquoi parce que c'était un véhicule qui se vendait. Aujourd'hui on assure la production de la Smart électrique et on nous a promis de faire un véhicule Mercedes tout électrique. Maintenant on nous enlève tous nos rêves, on nous jette comme des Kleenex et on tourne la page. L'humain n'existe pas.
Dans la foule, il y avait également de nombreux syndicalistes venus mettre la pression sur le groupe Daimler et soutenir les salariés comme Davis. Une cinquantaine de membres de la CFTC métallurgie du Bas-Rhin ont par exemple fait le déplacement avec leur président Emmanuel Printz.
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Ça illustre aussi ce qu'il se passe dans le Bas-Rhin avec Alstom, grande entreprise qui va être vendue. Ces grandes entreprises qui ont des moyens monstrueux pour tenir le choc actuel et en même temps ils vendent très rapidement, ils se débarrassent vraiment des salariés. On ne peut pas mettre 1600 personnes comme ça en vente sans perspective. C'est inacceptable.
Hier, le patron de Daimler a annoncé qu’il serait prêt à fermer l’usine même s’il n’y a pas de repreneur. Pour l’instant, seul INEOS semble être intéressé.