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Épisode du jeudi 26 septembre 2024 à 09:45
A moins que vous ne viviez dans une grotte, vous avez forcément entendu parler ces dernières semaines du grand procès qui est en cours, celui des viols de Mazan. Il s’est ouvert le 25 septembre et doit se terminer au mois de décembre.
Je vous fais un petit récapitulatif des faits : il s’agit d’un homme, Dominique Pélicot, qui est jugé pour avoir drogué sa femme à son insu, Gisèle Pélicot, pendant 10 ans, pour la faire violer par plus d’une cinquantaine d’individus âgés entre 26 et 74 ans. On doit la médiatisation du procès à la victime, qui a souhaité que cela ne se tienne pas à huis-clos, afin de sensibiliser et de faire en sorte que la honte change de camp.
Caroline Darian, leur fille, a publié son témoignage en 2022, dans un livre qui s’intitule « Et j’ai cessé de t’appeler Papa ». L’histoire s’est en effet déroulée entre 2011 et 2020. A la base, Dominique Pélicot est arrêté pour avoir filmé sous les jupes de plusieurs femmes. Ce n’est qu’en saisissant son matériel informatique que l’horreur va être découverte : des photos, des vidéos de sa femme inconsciente, mise en scène et violée à moult reprises par d’autres hommes. Mais pas que. Car Si Caroline Darian témoigne, ce n’est pas uniquement pour alerter ; des photos d’elle dans de la lingerie qui ne lui appartient pas ont également été retrouvées dans le disque dur.
Sous forme de journal, Caroline Darian raconte tout, de l’arrestation de son père, aux différentes convocations de la gendarmerie, en passant par la reconstruction de sa maman. Un livre très dur à lire, mais qui montre que celle que l’on appelle « la drogue du violeur » peut prendre d’autres formes et être utilisée en dehors des boîtes de nuit. Ce qui est encore plus révoltant, c’est ce père, qui se pose en victime et qui tente par tous les moyens d’entrer à nouveau en contact avec sa famille. L’ouvrage se lit d’une traite malgré son sujet et permet de se plonger d’une manière différente dans un procès hors-normes qui tient en haleine aussi bien la France que d’autres pays.
Chronique réalisée par Sandrine, bibliothécaire à la médiathèque de Sarreguemines.
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