90 imprimeurs de Moselle-Est confectionnent des visières pour les soignants
C’est une véritable entreprise de fabrication de visières qui s’est montée en une semaine en Moselle-Est à la seule différence qu’ici tout le monde travaille gratuitement. Au moment où nous écrivons cet article 87 imprimeurs du territoire fabriquent jour et nuit des visières pour les distribuer aux personnels soignants (mais dans quelques heures ce chiffre aura sûrement augmenté).
D’une commande à plusieurs milliers de visières par jour
Tout a commencé il y a une semaine. Halil Ceyhanli, professeur de technologie à Rohrbach-lès-Bitche, a décidé d’aider Aude une amie infirmière libérale en manque de matériel de protection. Il a alors décidé de lui confectionner une visière. La suite c’est Philippe Eichert, membre du Rotary Club de Sarreguemines qui nous la raconte.
Son N°1 - 90 imprimeurs de Moselle-Est confectionnent des visières pour les soignants
Philippe Eichert a donc créé l’action « Des visières pour nos anges gardiens ». De Bitche à Boulay ce sont près de 90 imprimeurs qui produisent 500 visières par jour.
Son N°2 - 90 imprimeurs de Moselle-Est confectionnent des visières pour les soignants
Après plusieurs essais, les imprimeurs ont donc confectionné une visière parfaitement étanche et robuste.
Ensuite, c’est une quinzaine de personnes du Rotaract de Moselle-Est qui se charge des livraisons.
De Rohbach-lès-Bitche à Montréal
Si le projet ne cesse de prendre de l’ampleur au niveau local, il s’étend aussi au niveau national voir international. Des villes comme Clermont-Ferrand, Bordeaux et même Montréal commencent à s’intéresser aux visières made in Moselle-Est.
Son N°3 - 90 imprimeurs de Moselle-Est confectionnent des visières pour les soignants
Tous les jours, de nouveaux membres rejoignent l’aventure et le Rotary Club de Sarreguemines est toujours à la recherche de nouveaux bras mais aussi de matériel. « J’ai tout mis de côté mais je n’y arrive plus. On dort 4 ou 5 heures par nuit il faut des gens pour nous aider » avoue Philippe Eichert.
Il recherche actuellement des personnes qui peuvent aider dans la logistique et la communication mais aussi du matériel, « on a besoin de feuilles transparentes de reliures donc si vous en avez, contactez-nous et on viendra les chercher ».
Le Rotary Club finance, depuis le départ, cette opération mais l’entretien des imprimantes 3D coûte cher « on a créé une cagnotte leetchi pour que les imprimeurs qui travaillent gratuitement n’aient pas à payer les réparations de leurs imprimantes en plus. »
Il y a quelques jours, une visière demandait 3h30 de travail. Aujourd’hui les imprimeurs arrivent à en sortir une toutes les 30 minutes environ. L’objectif de Philippe Eichert est d’arriver à une production de 1000 à 1500 visières par jour.